Jour 3 : Nosy Be – Nosy Komba – Ankify

Bonne nuit, nous avons dormi comme des bébés. Ce matin, Jean-Yves est venu nous chercher à 7h30 avec un chauffeur nommé Patrice, dans une voiture sans âge, digne représentante des véhicules locaux. Assise à l’avant sur un siège défoncé (mais avec une ceinture), j’essaie de prendre quelques photos du paysage, mais sans grand succès car le pare-brise est aussi antique que le reste. Ma porte qui a perdu sa vitre et sa garniture intérieure depuis longtemps offre plus de possibilités.
Charette à Zébu
Nosy Be
Arrêt pour admirer un magnifique caméléon panthère d’une vingtaine de cm que Jean-Yves a repéré dans un buisson au bord de la route. J’avance imprudemment la main et Jean-Yves me signale immédiatement que la bestiole peut mordre.
Caméléon panthère
Nosy Be
Nosy Be
Nosy Be

En arrivant à Hell-ville, la capitale de l’île, nous découvrons une noria de Piaggio, ces minis véhicules à trois roues, italiens ou chinois, qui servent de taxis et qui remplacent peu à peu la 4L historique.

Nosy Be - Hell ville
Nosy Be - Hell ville

Au port de Hell-ville nous embarquons dans un petit bateau à moteur en direction de Nosy Komba (littéralement : île aux lémuriens), une petite île volcanique où nous allons randonner.

Nosy Be - Hell ville
Nosy Be - Nosy Komba
Nosy Be - Nosy Komba
Nosy Be - Nosy Komba

Nous débarquons dans le village d’Ampangorina. C’est un village de pêcheurs qui vit également du tourisme et de l’artisanat (nappes brodées très jolies dont nous allons d’ailleurs ramener un exemplaire). Une fois passées les dernières maisons, nous n’allons plus croiser personne à l’exception de quelques villageois.

Nosy Komba - Ampangorina
Nosy Komba - Ampangorina

Un antique manège

Nosy Komba - Ampangorina
Nosy Komba
Nosy Komba
Un guide local, Francis, mène notre mini troupe le long d’une jolie randonnée d’une douzaine de kilomètres avec un dénivelé de 600m. On passe au sommet de la montagne pour redescendre de l’autre côté. La montée est un peu rude, surtout avec la chaleur humide, et la descente au milieu des cailloux un peu éprouvante pour les genoux et les chevilles malgré les chaussures de marche, mais les vues que l’on découvre en cours de route méritent bien un peu de transpiration ! Nous randonnons sur les pentes du volcan Antaninaomby au milieu d’une belle forêt dense (bambous, tulipiers du Gabon, teck, flamboyants, figuiers étrangleurs) mais aussi de cultures villageoises (vanille, poivre, bananiers, manguiers, ananas, corossol, jacquier). Les lantanas qui poussent ici à l’état sauvage sont utilisés comme plante médicinale.  Les Ylang-Ylang ne sont pas taillés et atteignent des hauteurs impressionnantes. Vers le sommet, nous sommes pratiquement dans les nuages, puis soudain la mer réapparait, le ciel se dégage et nous découvrons un paysage magnifique.
Nosy Komba - Jacquier
Nosy Komba - tulipier du Gabon

Jacques pendus à leur tronc, liane de vanille et magnifiques fleurs rouges des tulipiers du Gabon

Nosy Komba - Vanille
Nosy Komba
Nosy Komba
Nosy Komba
Côté faune, nous faisons aussi de belles rencontres : une petite troupe de Lémurs Macaco avec des mâles tout noirs et des femelles au pelage roux, divers oiseaux (assez difficiles à observer dans les feuillages) comme des Founingo Bleus, des souimangas, des coucals, des bulbuls et des Colombars Maïtsou, mais également des lézards (Gecko géant et Mabouya), des escargots géants et de magnifiques araignées (Néphiles et araignée taureau).
Lémur macaco
Lémur macaco

Les lémurs macaco à la fois craintifs et curieux

Lémur macaco
Escargots géants

Accouplement d’escargots géants

Néphile

Une magnifique (et grosse) néphile

Araignée taureau

Une araignée taureau, plus petite mais équipée de deux « cornes » impressionnantes

Nosy Komba - Corossol

Corossol

Nosy Komba
Nosy Komba
Nosy Komba
Nous finissons notre promenade au niveau du village de Anjiabe qui est moins touristique que celui où nous sommes arrivés ce matin. Nous mangeons dehors, installés sous une paillote, un excellent repas préparé par un habitant : salade de mangue verte avec des galettes, riz coco à la vanille, petits barracudas grillés pêchés du matin et bananes du jardin. En partant, nous croisons l’enterrement d’un jeune homme qui a brûlé dans sa maison dans des circonstances un peu étranges. Tout le village est présent, les femmes se lamentent et les hommes portent les restes du défunt. Une fois le cortège passé, nous prenons un bateau qui nous emmène sur la grande terre au niveau du village d’Ankify et nous débarquons directement sur la plage devant l’hôtel Baobab.
Nosy Komba -Anjiabe
Nosy Komba -Anjiabe
Nosy Komba -Anjiabe
Nosy Komba -Ankify
arrivée à Ankify
Installation dans un bungalow les pieds dans l’eau. Le site est splendide mais l’hôtel est un peu vieillot et donne presque l’impression d’être à l’abandon (Jean-Yves nous expliquera plus tard que le propriétaire, pris par d’autres occupations plus lucratives a en effet délaissé l’hôtel. Il y a un autre hôtel dans le coin mais il vient de fermer). L’hôtel tient son nom d’un grand baobab sacré installé à la limite des rochers, au-dessus de la mer.
 Ankify - Baobab
Ankify - Baobab hotel

Les balcons des bungalows donnent directement sur la mer

Ankify - Baobab hotel

La marée est haute et mange pratiquement toute la plage. Patrice pique quand même une tête dans la mer, je me contente de la regarder les pieds dans le sable. Coucher de soleil depuis notre balcon avant d’aller siroter un petit rhum arrangé avec Jean-Yves qui nous a rejoint. Nous discutons du programme des prochains jours avant d’évoquer les difficultés du pays en partie liées à la corruption qui semble être un vrai sport national. Repas correct sur place avec un bon poisson.

 Ankify - Baobab hotel
Ankify - Baobab hotel
Nuit au Baobab hôtel, Ankify

 Jours précédents: J1&J2                                                               Jour suivant : J4