Départ en métro en milieu de matinée (ligne 7 puis 14 jusqu’à Orly – 13 euros le trajet). Nous n’avons pris qu’un bagage à laisser en soute avec nos affaires à tous les deux. Une fois le bagage enregistré, grignotage dans un troquet italien avant le vol dans un appareil de la compagnie Transavia. Décollage vers 14h comme prévu. Nous sommes au sixième rang avec un hublot. C’est super car il fait plutôt beau et le paysage est assez sympa pendant les trois heures et quart de trajet. Certains lieux sont identifiables : Nantes, Saint-Nazaire et Belle-Ile-en-mer, la côte portugaise avec la ville de Porto, l’île de Porto Santo au nord de Madère, puis l’île de Madère elle-même avec la pointe San Lorenzo à L’Est et la côte sud où se trouve l’aéroport (de mauvaise réputation jusqu’à ce que l’on rallonge la piste il y a quelques années via un système de pilotis). Passage magnifique au-dessus de la pointe de Saint-Laurent (nous sommes assis sur la gauche de l’avion et bénéficions d’une superbe lumière sur cette impressionnante pointe rocheuse. Ensuite l’appareil opère un demi-tour avant d’atterrir ce qui nous permet de voir la côte sud et la ville de Santa Cruz.

Patrice a réservé un taxi avant le départ et le gars arrive bien à l’heure pour nous récupérer et nous emmener à Funchal, la capitale madérienne. Nous avons loué via booking un petit appartement dans le centre pour les quatre prochaines nuits, situé entre la vieille ville et le quartier de la cathédrale. Avec les indications de notre logeur reçues sur notre courriel, nous récupérons les clés dans une boîte à code et nous nous installons. L’appartement est situé au deuxième étage d’une petite rue calme. Il est lumineux, bien équipé avec deux chambres, un salon et une salle de bains. Ce sera parfait pour les prochains jours.

Première découverte de Funchal et du quartier de Sao Pedro, très proche de notre logement. Quelques rues charmantes avec de jolies maisons aux balcons en fer forgé. Nous profitons d’une fin de messe pour entrer dans l’église San Pedro dont la construction s’est achevée en 1596. C’est une église de style maniériste, assez simple à l’extérieur, mais très décorée à l’intérieur avec des murs couverts d’azulejos du 17ème siècle et un joli plafond en bois peint. Sur le côté, on remarque un confessionnal original, une sorte de double niche dont les deux parties communiquent par une petite fenêtre permettant d’échanger avec le curé. Il n’y a cependant aucune intimité car l’ensemble est complètement ouvert sur la nef de l’église et les premiers bancs !

Nous nous rapprochons ensuite du quartier de la cathédrale et du jardin municipal. En ce moment, et pendant pratiquement tout le mois de mai, c’est la fête des fleurs à Funchal avec de nombreuses manifestations : tapis de fleurs en centre-ville, marché aux bulbes et produits locaux, groupes folkloriques, expositions horticoles… Nous croisons quelques femmes avec de jolis costumes colorés et des sortes de coiffes un peu étranges semblables à des bonnets surmontés d’une partie rigide façon antenne ! Ce bonnet de laine appelé « carapuça » est très spécifique de l’île. Il était jadis porté par les habitants, agriculteurs et éleveurs, aussi bien hommes que femmes.

Nous déambulons au milieu des stands de produits locaux : rhum, poncha (mélanges rhum- jus de fruits), bolo de mel (gâteau au miel ressemblant à du pain d’épices) et fruits exotiques divers. Le climat de Madère (jamais froid, jamais chaud, assez humide) permet la culture de nombreuses espèces de fruits : fruits de la passion, fruits du dragon (jaunes et rouges), anones, mangues, agrumes divers, mais aussi pitangas (un petit fruit qui ressemble à une mini tomate), fruits verts et oblongs du Monstera delicious et maracuja-banane (banane de la passion ou curuba).

A côté des compositions florales réalisées à l’occasion de la fête des fleurs (notamment avec des proteas, des héliconies et des oiseaux de paradis), on remarque immédiatement la riche végétation dans les espaces communs et les jardins privés. Les ramures un peu tortueuses des jacarandas font comme un tunnel au-dessus de certaines rues. La floraison violette est somptueuse.

Nous prolongeons la promenade jusqu’à la vieille ville et la rue de Santa Maria où nous allons chercher un restaurant pour dîner.

De nombreuses portes ont été relookées par leurs propriétaires ou par des artistes de street art. Assez sympa.

Dîner correct sans plus au restaurant Galeria. Le cadre est joli mais la nourriture est plutôt grasse et le rapport qualité-prix assez médiocre (ceviche de poisson et bœuf Wellington pour Patrice/ crevettes sautées et tataki de thon pour moi). Passage par le Fort de Sao Tiago construit au 17ème siècle pour défendre le port de Funchal. Retour « chez nous » et repos bien mérité.

Nuit en appartement à Funchal