Jour 2 : FUNCHAL
Après un petit déjeuner avec deux bricoles achetées hier en chemin, nous décidons d’aller aujourd’hui visiter les jardins de Funchal, la météo nous annonçant une belle journée alors que le temps semble plus incertain pour le week-end
Passage par le très joli Mercado dos Lavradores installé dans un édifice des années 1940 avec un patio intérieur et quelques très beaux azulejos. Au centre du patio se tient le matin un marché de légumes et fruits, très animé et coloré. Dans le prolongement du patio, une halle accueille le marché aux poissons. Thons énormes et nombreux sabres, ces poissons longs et noirs aux dents pointues qui font partie intégrante de la gastronomie locale.
Sur les côtés du patio se trouvent des boutiques de fruits exotiques et de bulbes, à l’étage quelques boutiques de souvenirs et de fruits secs. Toutes les boutiques permanentes semblent plus destinées aux touristes qu’aux locaux (et les prix pratiqués semblent le confirmer).
Funiculaire jusqu’au quartier de Monte (14,50 euros l’aller). Jolies vues sur la ville. Les cabines nous laissent juste devant l’entrée du Monte Palace et de ses jardins, mais nous poursuivons d’abord jusqu’à l’Église de Nossa Senhora do Monte.
Église du 18ème siècle avec une façade de basalte gris et de crépi blanc, flanquée de deux campaniles. On y accède par une montée d’escaliers raides. Très belle vue depuis le parvis. L’intérieur est assez chargé. Très beau plafond peint en trompe l’œil. Une curiosité : dans l’une des chapelles a été enterré Charles de Habsbourg, dernier empereur d’Autriche, mort en exil à Madère en 1922 (sa femme Zita était portugaise).
Aux pieds de l’église se trouve le départ des carreiros do Monte pour ceux qui souhaitent descendre la colline en traineaux d’osiers (carros de cesto). Il s’agit de paniers montés sur des patins de bois manœuvrés par deux « pilotes » coiffés de canotiers et équipés de solides chaussures pour retenir l’engin pendant la descente d’environ deux kilomètres dans des ruelles très pentues. C’est la survivance d’une ancienne pratique actuellement uniquement destinée aux touristes.
Visite du Jardin Tropical Monte Palace (entrée 15 euros). C’est un jardin assez récent puisqu’il s’agit de la réhabilitation d’un ancien domaine racheté en 1987 par un homme d’affaires portugais, José Berardo. L’ensemble représente 7 hectares de jardins magnifiques avec différents espaces dont un consacré aux plantes endémiques de la Laurissilva (Laurier de Madère, laurier des Canaries, myrte des Açores, cèdre de Madère…). Le reste est un jardin tropical avec des cycas, des protées, des azalées, des sequoias, des acacias, des hortensias, des camélias en arbres, des fougères arborescentes, des clivias, des agapanthes, le tout agrémenté de statues et d’œuvres d’art.
Le jardin oriental est un hommage à la Chine et au Japon. On y retrouve au milieu des végétaux des pagodes, des ponts, des lanternes de pierre, des bouddhas, des dragons et des carpes koi dans les plans d’eau. Le palace lui-même ne se visite pas. Nous nous posons un moment pour déguster un très bon sandwich (avocats, tomates et feta) accompagné d’un jus de fruits frais (orange et passion) dans le bistrot du parc.
Nous enchaînons par la promenade n°3 du guide Rother qui part de Monte pour aller jusqu’au jardin botanique (5,8kms, 160 mètres de dénivelé positif et aucune difficulté si ce n’est une descente pénible pour les genoux à la fin du circuit (chemin goudronné très raide). Depuis Monte et le largo das Babosas, on emprunte un ancien chemin pavé qui descend dans la vallée jusqu’à un pont et remonte de l’autre côté. Après être passé dans un groupe de maisons, l’itinéraire suit la levada dos Tornos à travers une forêt d’acacias et d’eucalyptus. Nombreuses agapanthes et tapis de capucines sur les bords de la levada. C’est très joli. Le dernier kilomètre emprunte une route goudronnée très raide.
Nous arrivons au jardin botanique les jambes tremblantes et les genoux un peu en compote. Visite du jardin (10 euros l’entrée – 3 euros le plan que l’on peut aussi photographier à l’entrée). Le jardin a été créé en 1960 à partir du parc privé que l’hôtelier écossais William Reid avait fait aménager au XIXème siècle. L’ancienne maison de la famille abrite un petit musée d’histoire naturelle (très vieillot et dans son jus). Magnifique jardin d’environ 5 hectares avec de très beaux points de vue sur la mer. Le seul bémol est que par endroits, on entend vraiment l’autoroute qui passe juste en dessous.
Très beaux parterres colorés (assemblages de coleus), plantes aquatiques avec de nombreuses grenouilles (c’est la saison des amours et elles sont très bavardes), magnifiques cactus et succulentes (haies de crassulas), dragonniers des canaries, strelitzia géants, collection de palmiers, etc…
Nous pensions prendre un taxi pour retourner à notre base mais le chauffeur nous demande 15 euros puis 8 après un refus de notre part, mais finalement nous décidons de descendre à pied. Il y a encore une belle enfilade de rues pentues mais nous nous sommes un peu reposés dans le jardin et les genoux tiennent le coup !
Patrice réserve chez Tipographia pour ce soir et nous ressortons manger vers 19h. Carpaccio de bœuf en amuse-bouche, ensuite nous partageons une entrée à base de fromage pané (avec pain grillé et confiture de courge) puis il prend une joue de porc au ragout de pois chiche et moi un cabillaud aux épinards et aux palourdes (l’ensemble est déposé sur une sorte de croûte de pain avec de la tomate). Crème brûlée aux fruits de la passion en dessert. Le repas était bon, le décor est un peu vieillot mais c’est une bonne adresse.
Nuit en appartement à Funchal




















































