Jour 5 : Eira do Serrado – Cabo Girao – Jardim do Mar – Faja da Ovelha
En début de matinée, nous laissons notre sac à l’appartement et partons à pied récupérer la voiture de location. Petit-déjeuner en route de queijadas, petits chaussons sucrés au fromage frais qui évoquent un peu le fiadone, mais recouverts de pâte façon empanada. C’est bon et assez peu sucré. Une fois le véhicule récupéré (une petite Citroën), nous repassons par l’appartement pour récupérer nos affaires et laisser les clés. Cette fois nous quittons vraiment Funchal et prenons la direction d’un premier point de vue situé à quelques kilomètres, Eira do Serrado. Le GPS commence par nous faire prendre des routes minuscules et extrêmement pentues, s’acharne à nous faire passer par des sens interdits et nous conduit dans des culs de sac ! Il nous balade ainsi pendant un moment avant que nous arrivions à retrouver une route plus décente avec deux voies permettant de se croiser et des panneaux pour pouvoir oublier le GPS. L’accès au point de vue se fait via de nombreux virages et offre au fur et à mesure de la montée (jusqu’à 1053m d’altitude quand même) de belles vues dégagées sur la mer.
Depuis le parking, il n’y a que quelques minutes de marche pour accéder au belvédère (Miradouro da Eira do Serrado). Très belle vue sur un cirque de montagnes dont la plus haute culmine à 1861m (Pico Ruivo). Au fond, on aperçoit le village de Curral das Freiras (littéralement la bergerie des nonnes). L’endroit est superbe et en plus nous avons la chance qu’il n’y ait pas un nuage en vue !
Retour vers Funchal et cette fois nous partons vers l’ouest et nous arrêtons au Cabo Girao, une falaise qui domine la mer de ses 580 mètres. Depuis la plateforme vitrée qui a été construite en bordure de falaise, la vue est très dégagée sur la côte en direction de Funchal (on voit parfaitement bien la promenade que nous avons effectuée hier) mais on voit également les cultures qui s’étalent aux pieds de la falaise au niveau d’un ancien éboulement. L’endroit s’appelle Faja dos Padres et il n’est accessible que par téléphérique ou par bateau. A noter que l’accès est payant (3 euros). Je craignais d’avoir le vertige, mais ce n’est pas vertigineux car les yeux n’ont pas le référent visuel de la paroi verticale (en plus les dalles de verre sont assez petites et peu transparentes). Une réplique de la Santa Maria, bateau de Christophe Colomb, navigue aux pieds des falaises.
Nous faisons l’arrêt suivant à Jardim do Mar, un petit village qui s’est construit sur un éboulement de falaise. On y arrive par une bonne route et une succession de longs tunnels séparés par des ronds-points. Arrêt dans le seul restaurant identifié du village, une bâtisse ocre nommée Hotel Jardim do Mar. Nous partageons une assiette de bruschettas puis Patrice prend des lasagnes et moi du poulpe grillé. Le personnel est un peu débordé (il y a beaucoup de monde) mais reste souriant et finalement assez efficace. Le village est mignon et bien fleuri avec de toutes petites ruelles, une mini église charmante et une promenade aménagée en bord de mer, protégée par d’énormes blocs de béton.
En partant, très joli belvédère sur le village de Jardim do Mar
Depuis Paul do Mar, le village voisin accessible par un tunnel, nous prenons la très tortueuse route ER223 qui offre de très belles vues sur la côte et nous emmène jusqu’au village de Faja da Ovelha à 480 mètres d’altitude, qui sera notre étape pour les trois prochains jours. Nous logeons à Colina da Faja, un hôtel sympathique avec une belle vue sur la mer et une petite piscine à débordement. La pente de la route d’accès est impressionnante mais heureusement nous avons de bons freins ! Chambre simple mais confortable donnant sur une terrasse fleurie.
Après une rapide installation, nous partons nous promener le long de la levada Nova qui passe juste devant l’hôtel. Nous traversons des hameaux, rencontrons quelques poules et dindons et profitons d’un joli paysage même si des restes d’arbres calcinés rappellent que l’île est souvent en proie aux incendies.
Retour à l’hôtel où nous faisons l’acquisition d’une bouteille de vin de Madère pour nous faire un apéritif sympathique sur la terrasse. Nous allons ensuite dîner au Sunshine Grill sur la route principale. Étant donné que c’est le seul restaurant du coin (à moins de faire plusieurs kilomètres en voiture), il est impératif de réserver (possible sur leur site). L’accès se mérite puisqu’il faut grimper la côte à pied pour gagner le restaurant ! Nous partageons un Bolo de Caco (le pain local beurré et aillé) puis Patrice prend un osso bucco et craque pour un dessert, et moi je choisis une viande de bœuf grillée sur plaque. Le chef est français et propose une bonne cuisine familiale. Ambiance bistrot sympathique.
Nuit à Colina da Faja, Faja da Ovelha













































