Jour 4 : SOSSUSVLEI – DEADVLEI – CANYON DE SESRIEM
Lever 5h et demie. le soleil pointe à peine derrière les montagnes. Nous récupérons les breakfast box que nous avons demandés hier soir et partons à 6 heures tapantes en direction de Sossusvlei et ses célèbres dunes. Nous avons une quarantaine de kilomètres à faire avant d’arriver à Sesriem et à l’entrée du parc national. Patrice prend le volant et la conduite s’avère vite pénible : le jour se lève à peine, les voitures soulèvent d’énormes nuages de poussière et il y a une sorte de brume au ras du sol qui fait que par moment on distingue à peine la piste. Heureusement quelques kilomètres avant l’arrivée on trouve une portion de route goudronnée.
Il y a un peu de queue pour payer les droits d’entrée dans le parc (650 dollars namibiens pour nous quatre et la voiture). La route entre Sesriem et Sossusvlei fait plus de 60 kilomètres et emprunte le lit de la rivière Tsauchab qui se termine à Sossusvlei et ne se jette plus dans l’atlantique. Même si elle ne coule qu’exceptionnellement en surface, la rivière a encore souvent un lit en sous-sol ce qui explique la présence d’arbres dans la vallée. Le sable qui forme les dunes provient en grande partie du Kalahari. Le fleuve orange charrie ce sable jusqu’à l’atlantique puis il est acheminé vers le nord par le courant du Benguela et rejeté sur les côtes namibiennes. De forts vents poussent ensuite les sables dans les terres. Premier arrêt à un point de vue aménagé en bord de route puis ensuite à la dune 45 (45 kms de l‘entrée).
Il y a quelques personnes sur la dune à notre arrivée mais elles sont en train de redescendre si bien que nous sommes rapidement quasiment les seuls sur le site. C’est encore le tout début de la matinée mais il fait déjà chaud. Chacun monte à son rythme et nous gravissons sans trop de mal les 170 mètres de la dune. Le paysage est magnifique avec des jeux d’ombres splendides sur les dunes environnantes.
Des tok-tokkies et des petits lézards (lézard au museau en forme de coin) courent sur le sable.
Nous petit-déjeunons sous un acacia aux pieds de la dune. Un faucon chicquera, perché sur une branche, ne semble pas du tout gêné par notre présence. Les corbeaux pie sont quant à eux très intéressés par les quelques miettes que nous faisons tomber.
Nous reprenons la voiture jusqu’au bout de la route (parking) et nous finissons les 5 derniers kilomètres très ensablés avec une navette (180 dollars namibiens par personne) car nous n’avons pas du tout l’habitude de rouler dans du sable aussi profond. Il fait 35°C quand nous partons pour Deadvlei par un chemin sablonneux d’un bon kilomètre.
Le site de Deadvlei avec ses arbres morts est certainement le plus célèbre de l’endroit. C’est vrai qu’avec leurs bras décharnés levés vers le ciel, les acacias sont particulièrement photogéniques. Cet ancien lac complètement asséché est définitivement isolé du lit de la rivière.
Après avoir arpenté le deadvlei, personne n’a le courage avec la chaleur écrasante de s’attaquer à la Big Daddy, la plus haute dune du site qui culmine à plus de 350 mètres. D’ailleurs il y a peu de candidats si on observe la crête de la dite-dune. Nous nous rapatrions donc vers l’entrée du parc et après une bonne bière fraîche nous descendons dans le canyon de Sesriem.
C’est encore la rivière Tsauchab qui l’a creusé. Il fait 4 kms de long pour une profondeur maxi de 30 mètres. La balade est jolie mais là encore il fait très chaud et l’ombre est rare.
Retour à l’Agama river camp en fin d’après-midi et, après une bonne douche, petit cocktail en bord de piscine. Repas correct sur place (buffet) et coucher dans la foulée car nous sommes cuits au sens propre et au sens figuré.
Nuit à l’Agama river camp