Jour 7 – VENISE : San Giorgio Maggiore, Giudecca, San Elena, San Pietro
Vaporetto pour l’île de San Giorgio Maggiore. Ce n’est qu’un saut de puce qui nous fait traverser le canal depuis San Marco. L’île est occupée par l’église San Giorgio Maggiore (conçue par Palladio en 1566) et par les bâtiments d’un ancien couvent bénédictin rénovés et actuellement occupés par la fondation Giorgio Cini. Il y a également une petite marina qui accueille quelques voiliers.
L’accès au Campanile (6 euros la montée par ascenseur) ouvre à 10 heures. Heureusement que nous ne sommes qu’une poignée de visiteurs car la capacité de l’ascenseur (pour respecter la distanciation sociale) est limitée à 3 personnes.
La vue depuis le sommet du Campanile est magnifique aussi bien sur Venise, que sur la lagune et les îles. On découvre le croissant de l’île de la Giudecca, la pointe de la douane de mer, la place San Marco et une forêt de toits d’où émergent les dômes des églises et les clochers.
Retour sur la terre ferme et saut de puce en vaporetto pour l’île de la Giudecca. Nous longeons le canal de la Giudecca. Petit tour dans l’église Saint Euphémia, charmante avec son décor vert pastel.
Nous allons jusqu’à l’énorme masse de briques des anciens moulins à blés (Molino Stucky) transformés en hôtel de luxe (Hilton). C’est probablement beau à l’intérieur mais l’extérieur est terriblement mastoc et jure avec le côté élégant et fragile des constructions vénitiennes.
Un peu plus vers l’intérieur de l’île, l’ancien couvent Santi Cosmo e Damiano héberge une association d’artistes et d’artisans qui fabriquent et exposent loin de la foule. L’endroit est très agréable et nous trouvons chez un artisan verrier, une jolie paire de boucles d’oreilles. Suite de notre promenade sur l’île, au hasard des ruelles paisibles bordées de petits jardins où bruissent quantité de cigales, des placettes ombragées d’arbres et des ponts puisque la Giudecca est elle-même constituée de 8 îles distinctes.
Nous reprenons le vaporetto devant la massive église du Redentore en direction de l’extrémité est du quartier du Castello, l’île San Elena. C’est un peu le poumon vert de Venise avec deux jardins, le Parc des Souvenirs et les jardins publics qui accueillent la Biennale.
La verdure commençait à nous manquer un peu et nous apprécions cette promenade sous les arbres. Nous trouvons même un troquet à l’ombre pour nous rafraîchir et déguster une assiette de melon-jambon.
Traversée de quartiers paisibles avec du linge qui pend au-dessus des canaux, un marché flottant et des vénitiens qui font la sieste ou vaquent à leurs occupations.
Nous poussons jusqu’à l’île de San Pietro qui abrite San Pietro di Castello, la première cathédrale de Venise avec son campanile blanc qui domine le quartier. Malheureusement l’église ferme au moment où nous arrivons.
Nous reprenons donc un bateau qui nous emmène derrière l’Arsenal. Les deux cloîtres de l’église San Francesco de la Vigna sont ouverts. Nous sommes les seuls visiteurs et nous profitons de la quiétude des lieux. L’un des cloîtres est un ancien cimetière et son sol est pavé de dalles funéraires des 15e et 16e siècles.
Nous passons ensuite par le Casino Venier siège de l’Alliance Française de Venise. Les casinos étaient des petits lieux privés où l’on se retrouvait pour jouer, discuter et s’amuser. Celui-ci est normalement ouvert à la visite mais nous trouvons porte close.
Retour à l’appartement pour ranger et préparer notre sac (et oui, demain c’est le départ). En fin d’après-midi nous allons jusqu’au quartier de Santa Croce derrière le Rialto et nous finissons notre promenade par le joli campo San Polo dont l’esplanade accueillait dans le temps des courses de taureaux. L’endroit est un peu délabré mais charmant avec sa ceinture de vieux palais du 15e siècle.
Aujourd’hui la tombée de la nuit ne nous accorde pas de répit du côté des températures et de l’humidité : nos vêtements nous collent littéralement au corps ! Dîner à la Trattoria da Cherubino que nous avons trouvée très agréable en début de séjour. Ce soir, après un Spritz au Select accompagné d’une assiette d’antipasti de la mer que nous partageons, Patrice essaie le bœuf au gorgonzola. J’opte pour une dorade grillée avec des légumes. Sgroppino en dessert et limoncello de la casa. Le personnel est très sympathique (et francophone) et nous passons une excellente dernière soirée à Venise.