Agréable petit déjeuner à 6h (croissants frais faits sur place) avant de prendre la route du parc national de Khao Yai en compagnie de Tony et d’un chauffeur.

A l’entrée du parc, deux guides se joignent à nous, dont un petit bonhomme tout sec avec une barbichette qui est surnommé Whisky (il trimballe en permanence dans la poche de son pantalon une flasque du breuvage du même nom). Grande marche en forêt en compagnie de nos trois compères à la recherche de plantes et d’animaux. Nous sommes équipés de guêtres blanches qui montent presque aux genoux pour se protéger des minuscules tiques qui abondent en forêt (pendant la période des pluies il y a des sangsues).

La végétation est superbe avec des arbres immenses, des lianes, des ficus étrangleurs monstrueux. Certaines lianes sont couvertes d’excroissances et le nom en thaï évoque le dos d’un dragon. Quelques arbres portent les traces de griffures d’ours malais. Il y a bien quelques chemins, mais le plus souvent Whisky coupe dans les sous-bois au milieu des termitières. Des papillons volètent autour de nous et nous entendons de nombreux oiseaux, même si nous les apercevons à peine dans les frondaisons.

Arrêt pique-nique dans la jungle avec du poulet froid et des galettes de riz. Tony propose une « goutte » à Patrice et lui tend un breuvage parfaitement transparent dans une bouteille d’eau. Pensant que c’est de l’eau, ce dernier en prend une bonne lampée alors que c’est de l’alcool de riz ! Après la pause, Whisky nous déniche une famille de gibbons en train de faire la sieste dans les arbres. Au bout d’un moment ils commencent à bouger et on les voit mieux. Leur aisance pour se déplacer dans les arbres est impressionnante. Heureusement que j’ai le télé et Patrice les jumelles car ils sont vraiment très haut au milieu des branches feuillues.

Au bout de quelques heures de marche, nous retrouvons des espaces plus découverts et un plan d’eau. La voiture nous attend quelques centaines de mètres plus loin.  

Nous regagnons des zones plus fréquentées pour boire un café. Le parc est équipé de campings très populaires le week-end auprès des habitants de Bangkok qui souhaitent se mettre un peu au vert (3 heures de route depuis la capitale). Je tente un Ice coffee et je me retrouve de nouveau avec un breuvage plein de lait et de sucre ! Selon Tony, les Thaïs adorent tout ce qui est sucré et ont tendance à mettre du sucre un peu partout et il est difficile de trouver une boisson non sucrée (heureusement que j’ai amené mes dosettes de café et de rooibos).

Nous nous approchons d’un petit cours d’eau où se tiennent quelques photographes avec de gros télés. La vedette du lieu est un hibou d’assez grande taille, une femelle kétoupa malais qui se tient près de son nid où se trouve un petit. Nous avons la chance de voir la mère s’envoler, aller pêcher un poisson et le ramener au jeune. Superbe !!

Nous passons par le camping où de nombreux cerfs Sambar se prélassent dans le plan d’eau et au milieu des tentes, puis nous repartons pour un tour en voiture dans le parc qui nous permet de voir d’autres animaux : une troupe de macaques à queue de cochon et un couple de magnifiques calaos bicornes.

Retour à l’hôtel où, cette fois, nous sommes accueillis par Cédric, le propriétaire des lieux. Après une douche rapide, il nous emmène au village pour une séance de massage Thai. Grosse rigolade avec la masseuse qui est très sympathique. On dirait une séance de stretching passif. Je crains un peu pour mon dos, mais finalement pas de douleur et c’est plutôt agréable même si j’aurai pendant plusieurs jours cuisses et fesses couvertes de bleus. Repas en commun avec Cédric, sa femme, Tony et deux nouveaux arrivants. C’est la belle-mère qui a cuisiné et c’est très bon : salade de légumes, nems, poulet aux noix de cajou et jujubes confites accompagné de riz et mangue au riz gluant (dessert national). Très bonne soirée.

Nuit  aux Collines Khao Yai, près du parc de Khao Yai