Jour 7 : Parc National de la Montagne d’Ambre

Hier soir lorsque nous nous sommes couchés, il y avait de la musique, pas directement à côté mais dans un village proche. J’ai mis des boules Quies par prudence et Patrice a pensé que la fête allait s’arrêter…mais pas du tout, à 6 heures du matin, chants et musique étaient toujours présents. En fait, ce n’était pas du tout une fête de fin de semaine comme nous l’avions imaginé, mais une fête pour une cérémonie de circoncision qui commence le vendredi et dure sans interruption jusqu’au dimanche dans la journée !

PN de la montagne d'ambre
PN de la montagne d'ambre

L’entrée du parc de la Montagne d’Ambre n’est qu’à quelques kilomètres du Nature Lodge. Nous y accédons via le village de Joffreville par une piste en terre qui s’enfonce peu à peu dans la forêt pluviale. Ce parc national qui est le premier créé à Madagascar englobe un massif volcanique dont l’altitude s’échelonne entre 800 et 1500m et est recouvert d’une végétation luxuriante car il est très arrosé tout au long de l’année. De bons sentiers permettent de se déplacer facilement à l’intérieur.

PN de la montagne d'ambre

Fleurs de solanum

PN de la montagne d'ambre- solanum
PN de la montagne d'ambre

Notre première promenade nous emmène au lac Mahasarika ou « petit lac ». La végétation est magnifique avec de très grands arbres majestueux, des fougères arborescentes, des plantes épiphytes, des mousses et des orchidées sauvages. Parmi les très nombreuses essences on trouve des pandanus, des palmiers bambou, des figuiers étrangleurs, des « ramy » (arbre résineux aux énormes racines) et des curieux apocyas ou « os végétal » dont les branches évoquent réellement de petits os. Jean-Yves nous repère des caméléons sur la moindre brindille. Nous avons donc la chance d’en observer beaucoup, de toutes les tailles et de toutes les couleurs, du minuscule Brookesia minima de quelques centimètres qui vit sous les feuilles, au caméléon de la Montagne d’Ambre affublé « d’oreilles d’éléphant », en passant par le caméléon d’Arthur et le caméléon à nez bleu. Certains se parent de couleurs vives, d’autres se confondent totalement avec la branche sur laquelle ils sont installés. En mettant le nez dans les buissons, nous découvrons aussi quelques belles araignées, de grosses néphiles mais aussi une très jolie araignée crabe

Caméléon d’Arthur

 caméléon à nez bleu

Caméléon à nez bleu

néphile

Néphile

lémur de Sanford

Lémur de Sanford (femelle)

Palmier bambou

Palmier bambou

Fougère nid d'oiseau

Fougère nid-d’oiseau

Araignée crabe

Araignée crabe

Apocyas ou os végétal

Lac Mahasarika

Le lac Mahasarika est un joli lac de volcan entouré d’une végétation dense. La descente offre de magnifiques vues sur la forêt et la baie de Diégo Suarez. Notre deuxième étape est la cascade d’Antakarana ou « petite cascade ». La forêt est remplie de chants d’oiseaux mais la densité végétale est trop importante pour que l’on puisse aisément les observer. Nous faisons quand même quelques belles rencontres dont le très coloré Monticole de la forêt d’Ambre (et madame, plus terne), quelques Gobe-Mouche de Paradis et de petits Martin-pêcheurs Vintsi. La forêt abrite également des lémuriens. Nous croisons à plusieurs reprises des lémuriens de Sanford à l‘épaisse fourrure grise (les mâles ont un collier de poils blancs, les femelles sont uniformément grises).

Monticole de la forêt d'Ambre

Madame et …

Monticole de la forêt d'Ambre

… Monsieur Monticole de la forêt d’Ambre

Pandanus

Pandanus

Lémur de Sanford

Lémur de Sanford

PN de la montagne d'Ambre
Vue sur la baie de Diégo
Drongo malgache

Drongo malgache

Brookesia minima

Brookesia minima

Martin pêcheur Vintsi

Martin pêcheur Vintsi

Lémur de Sanford femelle
Lémur de Sanford mâle

Lémurs de Sanford et Vontsira à queue annelée

Cascade d'Antakarana

Arrêt pour déjeuner sur l’aire de camping aménagée dans le parc, le camp des Roussettes, où Jimmy nous a installé le pique-nique. Après un petit rhum arrangé, nous mangeons un plateau repas préparé par l’hôtel. Un couple de Vontsira à queue annelée (sorte de mangouste) attiré par l’odeur de nourriture s’enhardit jusqu’à monter sur notre banc pour essayer de glaner quelques miettes. Nous poursuivons ensuite la promenade par la voie des 1000 arbres avec de magnifiques araucarias et une allée de cryptomeria et nous finissons notre tour en forêt par la cascade sacrée d’Ampijoroana.

Cryptomeria

Allée de cryptomeria japonicum

Magnifiques araucarias

Caméléon de la Montagne d'Ambre

Caméléon de la Montagne d’Ambre

Cascade sacrée d'Ampijoroana

Retour à pieds par Joffreville, fondée en 1902 par le maréchal du même nom et dont il ne reste pas grand-chose : une seule rue en pente, bordée de quelques maisons coloniales ou créoles assez décrépies. L’électricité n’est plus qu’un souvenir (il reste de-ci de-là quelques poteaux). L’ensemble a quand même un certain charme. Alors que la terre permet ici de cultiver un peu de tout, les habitants préfèrent faire pousser du khat (dont la vente est plus lucrative que celle des légumes). En passant devant un champ, Jean-Yves nous fait goûter une feuille dont on ne perçoit que l’amertume. Cette plante est vraiment très consommée : on croise de nombreuses personnes avec une joue enflée par la boule végétale qu’ils mâchonnent, un peu comme les feuilles de coca en Amérique du Sud.

Joffreville
Joffreville
Joffreville
Joffreville

Maison créole abandonnée

Joffreville

Culture de khat

Joffreville

Bistrot  » Au vin sans eau »

Joffreville
Joffreville
Retour au lodge vers 16h30 avec quelques gros nuages qui ne vont finalement pas donner d’eau. Nous sommes un peu en altitude et on supporte une petite laine une fois le soleil couché. Apéritif sympathique puis agréable repas sur place (salade de poulpe et wok de zébu). A l’exception d’une touriste anglo-saxonne, nous sommes les seuls clients de l’hôtel ce soir.
Joffreville
Nature lodge
Nature lodge
Nuit au Nature lodge

Jour précédent : J6                                                               Jour suivant : J8