Jour 9 : Parc National de l’Ankarana

Nuit correcte malgré quelques réveils intempestifs dus à des bruits nocturnes de bestiaux non identifiés. Ce matin, il y a pas mal de gazouillis dans les arbres : drongos, guêpiers, inséparables à tête grise et artamie chabert. Après un bon petit déjeuner concocté par nos cuisiniers (avec œufs pour nous et riz pour Jean-Yves et Jimmy) et une douche à la gamelle dans les sanitaires, nous partons à pieds pour une grande promenade dans le parc. Contrairement à celle de la Montagne d’Ambre, la forêt du PN de l’Ankara est une forêt sèche, moins haute et moins touffue que la précédente mais également très belle avec d’autres essences comme l’arbre vazaha dont l’écorce pèle comme la peau d’un touriste qui a trop pris le soleil, mais également beaucoup d’oiseaux, de caméléons et de lémuriens

huppe malgache
PN Ankarana

Artamie Chabert aux yeux maquillés de bleu et Huppe malgache

Artamie Chabert
Drongo malgache

Drongo malgache avec sa petite huppe

Shama malgache

Shama malgache

arbre vazaha

Arbre Vazaha et lépilémur, un lémurien nocturne caché dans un trou d’arbre

lepilemur
PN Ankarana

Après une première marche à l’ombre de la forêt pendant laquelle nous avons rencontré un couple de huppes malgaches, des drongos, des shamas malgaches, des guêpiers, un petit caméléon panthère, des lémurs couronnés, des lémurs de Sanford, un beau serpent et de très curieux lépilémurs qui sont nocturnes mais qui peuvent être aperçus dans des trous d’arbres, nous atteignons la zone des tsingy et la végétation change radicalement. Ici c’est le royaume des euphorbes.

lepilemur

Lépilémur

Caméléon panthère

Caméléon panthère

euphorbes

Euphorbes

Serpent à quatre bandes

Serpent à quatre bandes

PN Ankarana
PN Ankarana
PN Ankarana

Pas question de tomber sur ces pointes acérées, en plus c’est « fady »!

PN Ankarana
PN Ankarana - tsingy

Les Tsingy de l’Akarana ont le même type d’origine géologique que les Tsingy de Bemaraha. « Il s’agit d’un plateau sédimentaire calcaire jurassique constitué de coraux et de coquilles de mollusques qui a émergé lors de la dernière régression marine. Cette formation géologique de type karstique se présente sous forme d’aiguilles et de pics, de lames verticales creusées par l’érosion » (JP Mayeur). Les Tsingy de l’Ankarana ont servi de refuge aux Antakarana (qui refusaient l’unification voulue par Radama 1er, premier roi de Madagascar) et sont un lieu de sépulture pour leurs souverains. Nous progressons sur un sentier qui passe sur le sommet des tsingy jusqu’au pont suspendu de Benavony qui offre un beau panorama sur cette curieuse forêt de pierres. Nous traversons le pont (ou plutôt les deux ponts) pour aller admirer le paysage depuis l’autre côté puis nous retrouvons avec plaisir l’abri des arbres car il fait particulièrement chaud en zone découverte, en plein soleil. Le deuxième panorama a pour nom Tsingy rary, il permet de dominer le site.

PN Ankarana
PN Ankarana

Pont suspendu de Benavony

PN Ankarana
PN Ankarana
PN Ankarana - tsingy
Nous quittons ensuite les tsingy pour aller jusqu’à un endroit appelé perte de rivière ou siphon de Mahamasina. C’est un gouffre naturel dans lequel aboutissent deux rivières qui, selon Jean-Yves, sont littéralement « vidangées » en saison des pluies et vont se jeter quelque part dans le canal du Mozambique. L’endroit est assez impressionnant. Encore quelques oiseaux sur notre chemin : échenilleur malgache, femelles shama, gobe-mouche de paradis, faculie mantelée et artamie azure dont le bleu éclatant est magnifique.
PN Ankarana
Lémurs de Sanford

Lémurs de Sanford

Guêpier malgache

Guêpier malgache

Gobe-mouche de paradis

Madame gobe-mouche de paradis

Shama malgache

Madame Shama malgache

PN Ankarana

Perte de rivière

Faculie mantelée

Faculie mantelée

PN Ankarana
Gobe-mouche de paradis

Monsieur gobe-mouche de paradis

Artamie azure

Artamie azure

Lépilémur

Lépilémur

PN Ankarana

Arrêt au campement des princes (une zone de camping aménagée dans le parc) où Jean nous a préparé le repas. Je suis vraiment barbouillée et peu tentée par le repas, mais j’essaie quand même de manger un peu pour faire honneur au plat. J’aurais mieux fait de m’abstenir car quelques minutes après je commence à vomir…

Une équipe de chercheurs est installée dans ce camp. L’un d’eux, Steven Goodman, vient nous prévenir que deux serpents sont en train de s’accoupler dans une paillote. Nous allons donc assister à la scène. Steven vit à Madagascar depuis une trentaine d’années et il étudie les écosystèmes. Nous sommes étonnés d’apprendre que les découvertes de nouvelles espèces sont encore très fréquentes ici (fourmis, grenouilles en particulier).

Lémur couronné

Lémur couronné

Lémur couronné

Je suis hors service pour le reste de l’après-midi et « comate » dans la voiture pendant que Patrice va voir la grotte des chauves-souris avec Jean-Yves : belles concrétions, milliers de chauves-souris et araignées impressionnantes (ils voient même une grosse mygale).

Grotte des chauve-souris

Grotte des chauve-souris

Grotte des chauve-souris
Araignée cavernicole

Mes ennuis digestifs se poursuivent. J’arrive quand même à suivre Patrice et Jean-Yves pour une promenade nocturne autour de notre campement à la recherche de lémuriens. Je saute le repas du soir, comme Patrice qui a les mêmes signes que moi avec quelques heures de décalage. On espère que le sommeil sera réparateur…

Nuit en bivouac aux portes du parc de l’Ankarana

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