Mexique Guatemala 2005 - J02 - Mexico - Teotihuacan - Mexico - Patrice & Dominique

Jour 2 : MEXICO – TEOTIHUACAN – MEXICO

Réveil spontané vers 3 heures du matin (merci le décalage horaire), mais on arrive quand même à se rendormir un peu. Excellent petit déjeuner à l’hôtel. C’est un buffet mexicain avec jus de fruits frais, fruits (papaye, melon, pastèque), charcuteries, œufs bacon, boulettes de viande au fromage, tamales (galettes de mais farcies à la viande et cuites à la vapeur dans une feuille de bananier), chilaquiles (morceaux de tortillas frites avec fromage et piment). Nous n’avons que l’embarras du choix et l’envie de tout goûter.

Nous découvrons que nous avons un aquarelliste dans le groupe, Jean-Michel. Ce matin il a croqué la cathédrale avec beaucoup de maîtrise. Belle vue depuis la terrasse où les colibris viennent se régaler dans les balconnières. Devant nous, Le Popocatépetl, volcan actif qui culmine à plus de 5000 mètres, est partiellement dans la brume.

Départ en bus en direction de Teotihuacan, en compagnie d’Hervé, notre guide du jour (un jeune mexicain de père français et de mère allemande)

Nous nous arrêtons en chemin dans une coopérative où des artisans taillent l’obsidienne et cultivent les agaves. Ces plantes grasses ont de multiples utilisations : avec une partie de l’écorce on peut faire une sorte de papier, les feuilles servent également à la fabrication de fils de sisal. Enfin, le jus d’agave (récolté en aspirant le cœur de la plante au moyen d’une espèce de calebasse) est la base du pulque (alcool obtenu après fermentation). Nous goûtons le pulque (personnellement je n’apprécie pas, mais les avis sont partagés). Bien sûr nous faisons un arrêt dans le magasin, heureusement assez court (il y a de très beaux objets en obsidienne, mais très chers). En sortant nous croisons un chien mexicain, une sorte de saucisse à pattes sans poils, d’un noir luisant : une curiosité de la nature.

Teotihuacan : le site est immense et franchement impressionnant. Le nom signifie « la cité où les hommes sont devenus des Dieux » ou « l’endroit où sont nés les dieux ». Ce fut une ville très importante (début vers le 1er siècle avant JC, apogée entre le 5 et 6eme siècle après JC, disparition deux siècles plus tard). C’est la civilisation de Teotihuacan qui répandit le culte de Quetzalcoatl (le serpent à plumes). Nous commençons par le Palais des Jaguars (belles fresques de jaguars à plumes) et le Palacio de Quetzalpapalotl (palais de l’oiseau-papillon) avec un très beau patio intérieur (colonnes sculptées en particulier).

Escalade de la pyramide de la Lune : le premier niveau est vraiment très pentu et j’ai peur de ne pouvoir redescendre. Finalement j’arrive à monter jusqu’au sommet sans trop de mal (et à redescendre grâce au filin tendu qui sert de main courante). Laurent aussi est monté (les deux membres de la famille sujets au vertige ont donc passé la première épreuve avec succès). La vue d’en haut sur l’ensemble du site et sur la pyramide du Soleil est absolument magnifique. En plus, comme nous sommes en saison des pluies, le sol est couvert de pelouse bien verte qui fait ressortir la couleur des pierres.

Visite du petit musée avec de très belles céramiques et de nombreux objets dont de magnifiques encensoirs.

Nous nous attaquons ensuite à la pyramide du Soleil, plus haute que celle de la Lune, mais depuis laquelle la vue (d’après Brigitte) est moins jolie. Il y a un monde fou sur le site, surtout des mexicains en famille car le dimanche l’entrée est gratuite pour les locaux. Il y a donc embouteillage sur la pyramide et avec Hélène nous ne montons que jusqu’au deuxième pallier. La vue est quand même sympa. Repas sous forme de buffet dans un restaurant à proximité du site. La nourriture est plutôt bonne (en particulier la salade de cactus) mais l’ambiance est franchement bruyante ce qui ne permet pas vraiment de discuter.

Après le repas, nous finissons la visite du site par la Ciudadela, la partie « administrative » (en opposition avec la partie « religieuse » vue ce matin). A l’intérieur le temple de Quetzalcoatl (le serpent à plumes) est décoré de nombreuses sculptures (têtes de serpents, escargots, coquillages et représentations de Tlaloc, dieu de la pluie, et de Quetzalcoatl). Patrice et Hélène ont pris un coup de soleil carabiné sur la figure. D’autres membres du groupe, comme Christine, ont aussi viré à l’écrevisse.

Le temple de Quetzalcoatl avec ses nombreuses têtes sculptées.

Un aperçu de la végétation et une démonstration d’écriture avec une encre rouge extraite du cactus.

Retour à Mexico pour une visite rapide de la ville.

Nous commençons par le Palais National qui abrite un très bel ensemble de fresques de Diego Rivera. Hervé en profite pour nous faire un résumé de l’histoire mexicaine puisque la fresque principale représente le « Mexique à travers les siècles ». Portrait de Frida Kahlo dans un coin, ainsi que de Diego lui-même avec son habituel chapeau. On n’a malheureusement pas le temps de détailler l’ensemble des fresques car il est 17 heures et les militaires nous mettent à la porte.

Frida avec un pendentif en forme d’étoile

Le Templo Mayor ou la revanche des Aztèques

Le Templo Mayor : c’est l’un des restes de la Ténochtitlan aztèque détruite par les espagnols. Les fouilles sont récentes (1978) et la pyramide a tendance à sortir seule de terre en repoussant les bâtiments coloniaux qui ont été construits dessus et autour d’elle. La pyramide est ainsi « montée » de 4 mètres ces dernières années ! Il paraît que c’est la revanche tardive des aztèques ! Il faut dire que tout est bancal à Mexico car la ville est construite sur des marécages. Quand les espagnols sont arrivés, ils ont découvert une ville construite « sur l’eau » avec des parcelles de terrain crées de toute pièce (radeaux avec de la terre par dessus). Même s’il n’y a plus de lac aujourd’hui, tout a tendance à bouger et à s’enfoncer et les secousses sismiques fréquentes dans la région n’arrangent rien.

La cathédrale au petit matin, avant l’arrivée de la foule

Cathédrale : elle a un vrai air d’église espagnole, mais à l’intérieur c’est beaucoup plus vivant. Elle est remplie de monde, de chapelles avec des ex-voto ou des vœux (petits cadenas avec des messages, rubans de toutes les couleurs…). La messe est en cours, les confessionnaux sont ouverts (ici on ne confesse pas ses pêchés dans l’intimité, mais à portée de voix des autres fidèles). Autour de la cathédrale, beaucoup de familles grignotent au milieu de marchands (tacos, petites crêpes, maïs grillé, chips…), et de bonimenteurs de tous poils. Nous essayons les chips qui sont particulièrement bonnes et croustillantes.

Autre gourmandise : fruits confits

Nous finissons notre promenade en ville en solo en remontant la calle Madero, bordée de belles maisons coloniales. Tout d’un coup le vent se lève, le ciel s’assombrit, tout le peuple de la rue s’active pour emballer marchandises ou effets personnels. Aux premières grosses gouttes, nous prenons la direction de l’hôtel. Ce n’est pas l’envie de lire qui manque, mais à peine allongés nous sommes gagnés par le sommeil. Après une bonne sieste, repas à l’hôtel et discussion sympa avec les autres membres du groupe avant d’aller se coucher.

Les taxis en blanc et vert

Nuit à l’hôtel Holiday Inn Zocalo, Mexico

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