Jour 15 : Hobatere et PN d’Etosha
Café à 6h15 et départ en game drive à 6H30 dans la concession d’Hobatere. Tout le monde est sur le pont sauf Mireille qui a décidé de passer son tour. Le guide commence par nous faire un petit descriptif des plantes puis il nous dit, qu’à cause de la sécheresse, il y a moins d’animaux que d’habitude. La concession appartient à l’État namibien et il n’y a que deux points d’eau permanents sur son territoire. Selon lui, les animaux sont donc partis vers le parc d’Etosha. Les éléphants partent en premier, explosent les barrières et les autres animaux les suivent.
Nous commencions donc à nous faire une raison quand subitement, nous tombons sur un groupe de onze lions ! Ils ont beau être visiblement repus, ils se tournent tous vers nous lorsque nous arrivons. Heureusement on ne les intéresse pas plus que cela car objectivement, en voiture découverte, face à une meute de lions, nous sommes des proies faciles ! Nous restons un bon moment à les admirer. Ils baillent, grognent, se lèchent et se font des papouilles. Le mâle dominant est un peu à l’écart mais les jeunes mâles se frottent les uns aux autres et se couchent les uns sur les autres. Magnifique moment.
La suite du drive est sympa, même si nous ne voyons pas des quantités d’animaux. Le paysage est assez joli, assez vallonné avec quelques acacias et des champs de termitières. Nous croisons quelques oryx, springboks, girafes, zèbres des montagnes (dont les rayures ne passent pas sous le ventre) ainsi que des calaos, des gangas, des vanneaux et des guêpiers.
Arrêt café en route avant de revenir au lodge vers 9H30 pour le petit-déjeuner pendant lequel nous avons la chance d’admirer une belle activité au trou d’eau : d’abord un troupeau d’impalas suivis par quelques lions.
Nous levons le temps vers 10h30, un peu tard pour notre premier jour dans le parc d’Etosha où nous avons plus de 200 kms à parcourir (nous devons être vers 17h au campement d’Okaukuejo et la piste est annoncée comme étant en très mauvais état). Entrée par la Galton gate, à l’extrémité ouest du parc. Lors de notre première visite, elle n’était pas ouverte aux visiteurs, de même que la partie ouest du parc. Nous nous acquittons des droits d’entrée pour les deux jours (1300 dollars namibiens pour nous quatre et la voiture). La carte détaillée du parc (en vente à l’entrée) est pratique pour avoir le détail des points d’eaux naturels et des points d’eau artificiels qui ont toujours de l’eau.
Vu l’état de sécheresse nous décidons de nous arrêter aux points d’eau artificiels et nous ne sommes pas déçus, il y a chaque fois beaucoup d’animaux : impalas, zèbres, gnous bleus, oryx, grands koudous, girafes et autruches. En revanche il y a assez peu d’oiseaux : quelques calaos, un autour chanteur, une outarde à miroir blanc et des corbeaux.
L’arrêt au camp d’Olifantsrus est vraiment spectaculaire. Une grande passerelle d’observation est aménagée au-dessus d’un point d’eau. Sans gêner les animaux, nous sommes parfaitement installés pour les observer. Des oryx, springboks et gnous se relaient pour boire jusqu’à ce que l’arrivée des éléphants mette tout le monde d’accord.
Les pachydermes se rafraichissent dans le trou d’eau, s’aspergent copieusement puis boivent l’eau directement au niveau du tuyau qui alimente la mare. Nous ne sommes qu’à quelques mètres d’eux et c’est impressionnant de les voir de si près batifoler dans l’eau.
Comme nous nous y attendions, la route est très mauvaise avec de la tôle ondulée bien creuse et bien dure. La conduite est pénible. Nous reprenons notre périple avec divers arrêts qui nous permettent de faire encore quelques belles observations animales : beaucoup d’éléphants, diverses antilopes, des zèbres et un groupe de lionceaux avec leur mère, installés dans l’ombre d’un buisson en bord de route.
Nous arrivons au campement d’Okaukuejo en fin d’après-midi. J’ai mal aux yeux à force de fixer la route blanche pour repérer les gros trous et les pierres. Installation dans deux bungalows mitoyens. Les lits sont grands avec moustiquaires et clim, et il y a un coin salon-cuisine. Ce sera parfait pour une nuit.
Pour pouvoir profiter du point d’eau nous allons dîner tôt (à 6 heures tapantes) au restaurant du camp (queue de bœuf très bonne pour moi). Nous allons ensuite nous installer autour du point d’eau et nous observons tous les animaux qui viennent boire. Tout le monde attend les rhinocéros noirs et ils arrivent à trois, alors que le soleil est en train de disparaître à l’horizon. Rhinos, éléphants, girafes, gnous, oryx et chacals. Très beau spectacle.
Coucher pas trop tard car nous sommes tous cuits. Patrice tue dans notre chambre (à ma demande) une énorme araignée pourvue de deux gros crochets !
Nuit au camp d’Okaukuejo, parc d’Etosha