Jour 17 : de ONGUMA à DIVUNDU dans la bande de Caprivi
Après un petit déjeuner pantagruélique et excellent, nous quittons à regret Onguma (je crois que nous aurions tous passé volontiers une journée de plus ici). Achat d’un souvenir sur place : une grande girafe en bois qui ira très bien à la maison mais qui risque d’être un peu encombrante dans l’avion de retour !
Nous avons la chance avant de partir de pouvoir observer de nombreux animaux autour du point d’eau (koudous, chacals, phacochères…).
C’est parti pour une interminable journée de route en direction du nord et de la bande de Caprivi. Nous avons 610kms à faire qui vont nous prendre environ 7 heures. Après quelques kilomètres de piste pour rejoindre la route principale, nous trouvons de la route goudronnée plutôt en bon état.
Quelques minutes après le départ, nous nous faisons arrêter par la police et nous prenons un PV. Les feux de position ne sont pas allumés (alors que c’est obligatoire) ce qui nous coûte 250 dollars namibiens et JJ a oublié de mettre sa ceinture de sécurité à l’arrière (soit 1000 dollars namibiens supplémentaires) !!
Nous nous relayons au volant car c’est tout droit et assez monotone. On peut rouler assez vite sur certaines portions de route (jusqu’à 120kms/h) entre les nombreux villages, mais il faut faire attention aux chèvres et aux vaches qui traversent sans prévenir ! Arrêt à Grootfontein (quelques jacarandas en fleurs) pour faire de l’essence puis à Rundu. Au-delà c’est l’Angola si on continue au nord. Notre chemin oblique à l’Est et suit de loin la rivière en traversant une succession de villages.
La route est souvent bordée de grands arbres à l’ombre desquels se tiennent de petits marchés, de la vente de viande (qui pend en plein air) ou de sacs de céréales (ou de farine).
Certains ont simplement tiré une chaise à l’ombre pour discuter, d’autres vendent des fagots de bois de chauffage, des poteaux en bois ou des oranges, les enfants rentrent de l’école, les femmes transportent des bidons d’eau sur leurs têtes.
Quelques kilomètres avant Divundu, nous prenons une route d’accès pour le River Dance Lodge. Arrivée à 16h30, juste à temps pour faire la promenade en bateau. Mireille décline et nous partons à trois avec un couple de Suisses. Jolie promenade sur la rivière Kavango, un affluent de la rivière Chobe qui elle-même se jette dans le fleuve Zambèze. Il y a un peu de courant et même quelques rapides que notre batelier franchit avec dextérité.
Nous croisons plusieurs familles d’hippopotames, un crocodile au sourire carnassier et de nombreux oiseaux : pygargue vocifer (le célèbre aigle pêcheur africain, magnifique avec son bec jaune et son jabot blanc), vanneaux du Sénégal, de toute petites glaréoles auréolées, hérons cendrés, anhingas d’Afrique, oedicnèmes vermiculés avec leurs yeux globuleux et aigrettes.
Un côté de la rivière est en Namibie, l’autre en Angola et des barques font passer des habitants d’une rive à l’autre. Même si ce n’est pas le même pays, les gens sont de la même ethnie et il y a des accords notamment pour scolariser des enfants angolais en Namibie. Les deux berges sont habitées ce qui explique peut-être l’absence de gros animaux à l’exception de ceux qui vivent majoritairement dans l’eau (il y a d’ailleurs pas mal de bétail de part et d’autre).
Très joli coucher de soleil après un arrêt apéro sur une petite île située en territoire angolais (nous avons donc mis clandestinement un pied en Angola).
Retour au lodge à la nuit et découverte-installation dans nos chambres. Charmant hébergement, entièrement en bois avec une salle de bains immense, vitrée, donnant sur la rivière. Le seul hic est qu’il y fait une chaleur étouffante et qu’il n’y a pas de clim. On se demande un peu comment nous allons réussir à dormir cette nuit ! La température a atteint 40°C cet après-midi et nos chambres équipées d’immenses baies vitrées sont restées fermées toute la journée, en plein soleil ! Repas agréable en terrasse avec un bon curry de poulet. Ce soir les éclairs zèbrent le ciel au-dessus de l’Angola voisin mais la pluie n’est pas encore pour ici au grand désespoir des locaux.
Nuit au River Dance Lodge, en bordure de la rivière Kavango