Jour 9 : Drive dans le lit de la rivière Huab et peintures rupestres
Nous avons bien dormi sous notre tente. Une petite fraîcheur nous a cueillis vers 5 heures du matin. Nous n’avions pas baissé la double tente et Patrice, qui est près de l’ouverture, a été le premier à sentir l’air frais.
Une promenade matinale autour des tentes me permet de photographier des calaos leucomèles et un rufipenne nabouroup.
Petit déjeuner à 7h avant de partir avec un guide du camp pour un drive à la recherche des éléphants du désert dans le lit de la rivière Huab. Le véhicule est découvert et le chauffeur roule assez vite pendant les premiers kilomètres. On se gèle littéralement et on essaie vainement de se protéger du froid et du vent. A 10 heures, la chaleur nous tombe dessus d’un coup. Passage par un village de personnes déplacées. Le guide nous explique qu’ils sont financièrement soutenus par l’Etat et des associations car ils ne peuvent cultiver la terre (les éléphants détruisent tout et viennent manger tout ce qui arrive à pousser). Ils vivent donc d’un peu d’artisanat et d’élevage de quelques chèvres. Promenade dans le lit asséché de la rivière (souterraine). La présence de grands acacias montre qu’il y a bien de l’eau en profondeur.
Nous croisons pas mal d’animaux, babouins, girafes, springbok, touracos concolores dont le chant ressemble au bruit d’une porte qui grince et plusieurs éléphants du désert (un peu plus petits que les classiques éléphants d’Afrique).
Nous avons également la chance de voir un très bel oiseau de proie, le circaète à poitrine noire avec sa tête toute noire et ses ailes blanches finement bordées de noir.
En fin de promenade nous escaladons un monticule sableux qui nous permet d’avoir une magnifique vue à 360°C sur les alentours.
Retour au camp. Nous mangeons sur place avant d’aller nous mettre un moment à l’ombre sous la tente (on ne peut pas vraiment dire que l’on y est à l’abri de la chaleur étouffante). A 15h nous prenons notre voiture pour gagner le site de gravures rupestres de Twyfelfontein (entrée 270 dollars namibiens par personne). Un guide nous est attribué pour pouvoir circuler dans le site classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2007.
Twyfelfontein signifie « la source douteuse » en raison du caractère aléatoire de la présence d’eau. Certaines gravures réalisées dans le grès remontent à environ 6000 ans et sont particulièrement bien conservées (oxydation de fer et de manganèse en surface qui constitue une couche protectrice). Parmi les animaux représentés on reconnait très bien des antilopes, des éléphants, des lions, des autruches, mais également des baleines et des otaries car les artistes étaient des nomades qui allaient chercher du sel au bord de la mer.
Le site n’était pas habité en permanence, il servait à éduquer les plus jeunes (représentation des empreintes d’animaux, cartes signalant les points d’eau), mais également à faire des rituels et à consulter le chamane.
Quelques empreintes de pied gravées correspondent à la signature des artistes. Une seule représentation humaine a été identifiée : un homme tenant une autruche par le cou. Au passage le guide nous fait remarquer un buisson sans feuille dont il va couper une brindille pour nous la faire sentir. Il s’agit de Myrrhe de Namibie, un arbre utilisé comme cosmétique et dont on extrait de l’huile essentielle.
Sur le chemin de retour vers la voiture nous croisons un joli écureuil de terre du Cap assez peu farouche car très occupé à manger, des bulbuls brunoir avec leurs yeux cernés de rouge et d’élégantes tourterelles maillées.
Nous arrivons au camp à temps pour escalader la montagne et admirer le coucher de soleil. Aujourd’hui le ciel est dégagé et les rochers prennent une couleur ocre plus marquée que hier. Repas buffet avec une très bonne viande de koudou au BBQ.
Nuit au Twyfelfontein adventure camp, à proximité du site de Twyfelfontein