Jour 2 :  Mahabalipuram – Pondichery

Nous avons dormi comme des bébés après avoir débranché le frigo, trop bruyant, et malgré la présence d’une machinerie qui faisait un boucan pas possible juste derrière la chambre. J’avais mes boules Quiès et Patrice était crevé, sinon nous aurions probablement très mal dormi !

Le buffet du petit déjeuner est agréable avec de bons fruits mais un café amer assez médiocre.  Nombreux plats mais nous n’avons guère faim. Petit tour au bord de la mer avant de partir.  Les pêcheurs reviennent ou sont déjà revenus et il y a une intense activité de ravaudage de filets.

hotel Ideal beach resort
Côte de Coromandel

Nous ne sommes qu’à quelques kilomètres du village de Mahabalipuram qui fut le port le plus important des royaumes Pallavas dont il reste de magnifiques temples construits sous le règne du roi Narasimhavarman Ier (VIIème siècle).  

Mahabalipuram Temples de la colline
Mahabalipuram Descente du Gange

Nous commençons par les temples de la colline et le rocher sculpté le plus célèbre qui porte le nom d’Ascèse d’Arjuna ou de descente du Gange. Sur 27 mètres de long et 9 mètres de haut, on découvre un foisonnement d’animaux et de personnages. La scène montre Arjuna, héros du Mahabharata, entouré d’hommes, d’animaux et de créatures célestes qui le félicitent de ses exploits. C’est vraiment très beau.

Mahabalipuram Descente du Gange
Mahabalipuram Descente du Gange

Le site comprend plusieurs autres mandapas (pavillons), des groupes sculptés comme celui des éléphants et un énorme rocher en forme de boule, appelé la « boule de beurre de Krishna » faisant référence à la gourmandise du Dieu lorsqu’il était enfant.

Mahabalipuram Temples de la colline
Mahabalipuram Temples de la colline
Mahabalipuram Temples de la colline
Mahabalipuram Temples de la colline
Mahabalipuram Boule de beurre de Kryshna
Mahabalipuram Temples de la colline
Mahabalipuram Temples de la colline
Mahabalipuram Temples de la colline

Nous allons ensuite jusqu’aux Rathas du sud. Il s’agit de cinq petits temples, charmants même si les statues qui les décorent sont très érodées. C’est dimanche, il y a beaucoup d’indiens en visite, ainsi que des classes entières d’écoliers accompagnés de leurs maîtres. Les enfants veulent se faire prendre en photo (les adultes aussi parfois) donc je m’exécute et on nous demande aussi à plusieurs reprises de poser avec des familles. Amusant !

Mahabalipuram Rathas du Sud
Mahabalipuram Rathas du Sud
Mahabalipuram Rathas du Sud
Mahabalipuram Rathas du Sud
Mahabalipuram Rathas du Sud
Mahabalipuram Rathas du Sud
Mahabalipuram Rathas du Sud
Mahabalipuram Rathas du Sud
Mahabalipuram Rathas du Sud

Le dernier arrêt se fait aux temples du rivage consacrés à Shiva et à Vishnou et construits légèrement plus tard que les précédents (vers 690 – 715). Comme leur nom l’indique ils sont près de la mer et vent, sable et sel ont fait un peu des ravages. L’ensemble reste quand même très harmonieux, même si la chaleur extrême et la lumière crue de midi ne sont pas idéales pour profiter du site. Sur notre chemin de retour vers la voiture, nous croisons un joli martin-chasseur de Smyrne (ventre blanc, tête de couleur marron et magnifiques ailes bleues).  Les corbeaux familiers (ou corneilles de l’Inde) avec leur tête noire et leur cou plus clair sont quant à eux omniprésents. Les sites touristiques rassemblent, comme partout, des vendeurs de souvenirs, mais ils sont franchement moins « pot de colle » que dans le nord du pays et avec quelques « merci » et un sourire on arrive sans trop de mal à dire « non » lorsque l’on ne veut rien acheter.

Temples du rivage
Temples du rivage
Mahabalipuram
Martin chasseur de Smyrne

Route vers Pondichery. Environ deux heures. Circuler en voiture est périlleux. Le code de la route ne semble pas faire partie du minimum requis pour l’obtention du permis. Tout le monde double n’importe comment, c’est le plus gros qui passe. Il faut zigzaguer entre les rickshaws, les vélos, les motos, les vaches et les chèvres, et éviter de se prendre un camion, un bus ou une grosse berline qui fonce sur la route pleine de nids de poule et de ralentisseurs non signalés. Nous avons instinctivement attaché nos ceintures de sécurité et par moment j’ai fermé les yeux en pensant qu’on allait faucher un piéton, percuter une vache ou se faire couper en deux par un camion…

route vers Pondichéry
route vers Pondichéry
route vers Pondichéry

Quelques arrêts intéressants pour faire des photos en cours de route : repiquage du riz, pêche à la main dans une rivière et dans un lac (turban sur la tête pour se protéger du soleil et sorte de panier plat en osier sur le dos) et collecte du sel dans les marais salants.

route vers Pondichéry - repiquage du riz
route vers Pondichéry - repiquage du riz
route vers Pondichéry - marais salants
route vers Pondichéry - marais salants

Bec ouverts indiens, aigrettes, hérons garde-bœufs et hérons intermédiaires s’en donnent à cœur joie derrière les tracteurs.

route vers Pondichéry - pêche
route vers Pondichéry - pêche
route vers Pondichéry - Becs ouverts et aigrettes

Arrêt à AUROVILLE avant de gagner Pondichery. Il s’agit d’une communauté internationale d’environ 2000 individus qui vit en autosuffisance depuis 1968. L’idée est partie d’un ashram créé par Sri Aurobindo (1872-1950). Ce dernier est rejoint en 1920 par une française, Mirra Alfassa qui se fait appeler « la mère », qui conçoit le projet d’Auroville, une cité idéale mystique et écologique. Le centre d’information est malheureusement peu informatif, il y a quelques boutiques très chères et quelques cafés. Un peu décevant.

route vers Auroville
Auroville

Installation à l’Hôtel de l’Orient à Pondichery, dans le quartier français. La chambre n’est pas prête et nous commençons par prendre une boisson fraîche dans la jolie cour avant d’aller faire un tour à pieds pour découvrir la ville : la promenade du bord de mer avec beaucoup de familles, la statue de Gandhi dont le socle sert de toboggan aux enfants, celle de Nehru un peu plus loin et la place du gouvernement avec en son centre le parc Bharathi où trône un drôle de bâtiment blanc que l’on doit à Napoléon III. Belle végétation, mais les anciennes maisons du quartier français sont pour la plupart en mauvais état, voire délabrées. C’est dommage car elles croulent sous les bougainvillées et avec un peu d’entretien…

Pondichéry
Pondichéry
Pondichéry
Pondichéry - Cassia alata
Pondichéry

 Ayi Mandapa : monument blanc en forme d’arc de triomphe érigé par napoléon III en l’honneur d’une courtisane du 16ème siècle dont il avait entendu la légende

Pondichéry - Ayi Mandapa
Pondichéry - Nehru
Pondichéry - Gandhi
Pondichéry

La promenade du bord de mer

Pondichéry
Pondichéry

Nous nous installons chambre Chandernagor, immense avec trois grandes fenêtres donnant sur la cour intérieure et un accès à une petite terrasse permettant de gagner le toit. Joli mobilier ancien, lit à baldaquin, beaucoup de charme. La salle de bains est plus sommaire mais elle est fonctionnelle. L’hôtel appartient au groupe des établissements Neemrana qui se définissent comme des « non hôtels ».

Pondichéry  - Hôtel de l'Orient - notre chambre
Pondichéry - Hôtel de l'Orient

Repas du soir au restaurant de l’hôtel, le restaurant Carte Blanche. Très bons pakoras de calamars (petits beignets à la farine de pois chiche) accompagnés d’un chutney à la menthe, curry de crevettes pour moi, curry de mouton pour Patrice, riz au citron. Avec un dessert, deux verres de vin et deux cocktails, notre addition se monte à 50 euros. Très bon repas dans un cadre particulièrement agréable.

Nuit à l’hôtel de l’Orient à Pondichéry

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