Ce matin les jambes tirent un peu mais c’est quand même avec plaisir que nous reprenons les vélos, direction le musée national des Beaux-Arts (Statens Museum for Kunst). Nous y allons par le chemin des écoliers avec quelques arrêts pour admirer des fresques murales car le musée n’ouvre qu’à 11 heures.

Nous commençons par une exposition consacrée à Ernst Ludwig Kirchner et Emil Nolde deux peintres du mouvement expressionniste allemand appartenant au groupe Brücke (le pont). Les œuvres présentées ont pour thématique l’empire colonial allemand. Préférence pour les œuvres de Kirchner.

Le musée à proprement parlé est divisé en plusieurs sections intéressantes à des degrés divers. La section art européen 1300-1800 présente des collections privées des monarques danois. A noter quelques tableaux de Lucas Cranach, de Memling, de l’école de Bosch, un beau Christ de Mantegna.  

 Nous sommes très impressionnés par les tableaux d’un maître flamand du 17ème siècle, Cornelius Norbertus Gijsbrechts, des trompe-l’œil autour de papiers, de lettres, de peignes, de plumes. Étonnant. Dans la section art français 1900-1930 : Modigliani, Van Dongen, Derain, Léger, plusieurs portraits de Matisse (dont un très beau de sa femme), plusieurs tableaux de Jean Metzinger, une vue depuis l’Estaque de Marquet.

Dans la section danoise nous ne connaissons aucun des artistes à part Munch. Petit coup de cœur pour Christoffer Wilhelm Eckersberg (1783 – 1853) avec des scènes de rue, des marines, des paysages italiens et un autoportrait. On remarque également quelques grandes scènes naturalistes (un peu comme dans le musée russe à Saint Pétersbourg).

La période contemporaine est globalement moins à notre goût même si nous découvrons un surréaliste assez déjanté Wilhelm Freddie (1909 – 1995).

Après trois bonnes heures à arpenter les salles du musée nous partons nous restaurer au marché Torvehallerne. Cette fois nous optons pour des Smorrebrod à  Hallernes Smorrebrod qui propose toute une série de tartines avec des garnitures assez alléchantes. Je choisis une garniture pâté de foie, betterave, airelles et aneth et une autre avec crevettes et avocats. C’est bon et copieux et avec deux tartines chacun nous avons largement notre repas.

Direction le quartier de Vesterbro à la recherche d’œuvres de street art monumentales : personnages en costume de Conor Harrington, aigle géant du chinois DALeast, animaux d’Afrique de HBMruta et rongeurs de ROA entre autres. 

Autres curiosités dans ce quartier sympathique : le curieux mur du champ de tir. Il s’agit d’un mur à l’aspect médiéval datant de 1887 construit pour séparer les habitants du quartier de la société Royale de tir et les protéger des balles perdues.

Retour à Christianshavn, toujours à vélo, vers 17h. Nous passons par Cirkelbroen, un pont original pour vélos et piétons, composé de plateformes circulaires surmontées de mâts. Nous sommes bien cuits et une bonne séance de relaxation les pieds en éventail est tout à fait la bienvenue. 

Beaucoup de restaurants sont fermés (c’est dimanche soir), mais nous trouvons un café sympathique pas très loin de chez nous (Cafe Wilder). Très bonnes moules-frites pour tous les deux et petit dessert aux myrtilles pour Patrice. Agréable soirée.