Jour 4 : Efstidalur II – Piste F35 -Kerlingarfjöll
Petit détour par rapport à notre programme : nous commençons la journée par Skalholt, une église construite sur le site de l’ancienne capitale islandaise. Il y a quelques fouilles, un sarcophage d’évêque, pas grand chose à visiter mais le site est beau. La nouvelle église jouxte une maison traditionnelle avec son toit végétalisé. Elle est très simple mais élégante et lumineuse avec de jolis vitraux modernes. Nous profitons en plus des répétitions de la chorale locale. Sympa.
A partir de Gulfoss, on commence à bien apercevoir le glacier Langjökull qui s’étale comme une crème glacée débordant des montagnes.
Au bout de quelques kilomètres, la route se transforme en piste, la fameuse F35 ou piste de Kjölur qui traverse l’île du nord au sud en passant entre les glaciers Langjökull et Hofsjökull. Très beaux paysages.
Nous empruntons plusieurs pistes secondaires qui nous emmènent près du lac glaciaire de Hvitarvatn d’une belle couleur turquoise, un peu laiteuse par endroits. Pique nique en admirant le paysage.
Nous croisons quelques moutons de ci de là, le plus souvent par groupe de trois. Ils sont assez farouches avec de petites pattes, de gros corps (du moins une épaisse couverture de laine) et des têtes effilées : tout à fait le modèle du Génie des Alpages. Soit ils broutent tranquillement dans les prés, soit ils se calent dans les anfractuosités du terrain, des sortes de niches creusées dans la tourbe.
Nous continuons notre petite route en espérant pouvoir rejoindre la piste principale mais nous sommes arrêtés par une rivière. Avant d’essayer de franchir le gué en voiture, Annie et moi essayons de traverser à pieds pour juger de la profondeur. A mi chemin, j’ai de l’eau au dessus des genoux et nous renonçons à passer. L’eau est vraiment froide ou, comme dirait Annie, c’est tout à fait vivifiant. Nous espérons un moment l’arrivée d’un autre véhicule dont nous pourrions suivre la trace pour traverser, mais nous sommes désespérément seuls et nous décidons de rebrousser chemin jusqu’à la piste principale. Une fois la rivière franchie sur un pont, nous nous arrêtons à l’aplomb du gué dans une baraque qui fait du café. Pendant que nous sirotons notre breuvage caféiné, nous voyons deux voitures franchir le gué en le prenant nettement plus à droite que l’endroit que nous avons testé à pieds. La première, qui est perchée sur des roues énormes, passe sans problème, la deuxième est plus prudente mais passe également sans encombre. L’inconvénient de notre 4X4 est qu’il n’est pas très haut et que le bas de caisse a tendance à racler quand la route est très défoncée. Néanmoins Christian et Patrice sont bien décidés à traverser la prochaine rivière sans hésiter.
Nous quittons de nouveau la piste principale et nous engageons sur la F347 en direction de Kerlingarfjöll, notre destination du jour.
Juste avant d’arriver, arrêt sur le bord d’une très jolie chute d’eau.
L’hébergement n’a pas de nom, seulement des coordonnées GPS. Nous voilà donc au refuge de Kerlingarfjöll sur la piste F347, installé aux pieds de la montagne. Il y a un chalet principal, quelques mini chalets et un camping. Installation dans un mini chalet à chambre double. Le toit, extrêmement pentu, laisse peu de place pour se mouvoir debout à l’intérieur, d’autant que les deux lits simples collés contre les parois occupent presque tout l’espace. Cela fera quand même très bien l’affaire.
Après un peu de lessive (à l’eau froide), nous sirotons un petit verre, installés devant notre bungalow. Vers 19 heures nous allons manger. Il n’y a guère de choix, mais le plat du jour est bon, c’est de la morue avec des patates et une petite sauce d’accompagnement. Carrot cake ou brownie en dessert, le tout pour 15000 couronnes (soit quand même 25 euros par personne). Coucher très tôt.
Nuit au refuge de Kerlingarfjöll