Jour 23 : Hoi An – Hanoi
Après un petit déjeuner matinal, nous empruntons des vélos mis à disposition par l’hôtel et nous partons faire un tour en dehors de la ville. C’est un peu sportif de faire du vélo ici. Il faut zigzaguer entre les piétons, les motos, les pousse-pousse, sans se faire renverser par une voiture ou une camionnette. Une fois sortis de la ville, il y a bien une piste cyclable, mais voitures et mobylettes s’en servent de parking ! En revanche le vélo est très agréable dans les petits chemins qui traversent les rizières.
Nous allons jusqu’à la tombe d’un marchand japonais, seule au milieu d’une rizière, puis jusqu’à Tra Que, un village de maraîchers et nous poursuivons jusqu’au bord de mer. De curieux bateaux-panier attendent sagement sur la plage.
Retour en ville et dernières visites, notamment le musée de la Culture Sa Huynh, le plus intéressant étant de découvrir la maison, plutôt que son contenu. Passage par le marché pour faire quelques provisions en prévision de notre voyage en train (mangues séchées, bananes, clémentines, chips et eau).
De retour à l’hôtel, nous avons une bonne heure pour nous préparer et ranger nos affaires avant l’arrivée du chauffeur qui nous accompagne à la gare de Danang. Nous avons demandé à voyager dans un wagon d’une compagnie privée (compagnie Violette avec couchettes molles) après avoir lu des avis épouvantables de gens ayant pris le train de la réunification en direction d’Hanoi. A noter que les avis sur les compagnies privées ne sont pas forcément meilleurs que sur le train de base. Du coup on ne sait pas trop à quoi s’attendre.
De l’extérieur le train n’est pas de première jeunesse, mais il est à l’heure (13h40). La durée estimée du trajet jusqu’à Hanoi est de 16 heures. A l’intérieur le wagon est correct. Nous sommes dans un compartiment à quatre couchettes et nous allons avoir la bonne surprise de ne pas avoir d’autre voyageur avec nous. Le train grince, se traîne comme un escargot et nous ballotte de gauche à droite. Cela nous rappelle les vieux trains de notre enfance, bien avant l’heure des TER et des TGV ! La première partie du trajet, entre Dalat et Hué est magnifique. Pendant deux heures et demie, la voie ferrée surplombe la mer et offre des vues dégagées sur la côte tout en traversant une végétation très luxuriante.
Ensuite il se met à pleuvoir et la nuit tombe assez vite. Nous mangeons nos provisions et Patrice prend même une assiette servie par un gars qui pousse un chariot dans le train. Le rata est aussi apetissant que ce que l’on sert dans les films aux prisonniers et je ne regrette pas de m’être abstenue !
Conclusions sur le train :
- Les couchettes sont très dures : c’est vrai ! On a du mal à imaginer ce que peuvent être les couchettes dures lorsque sur les « molles » on a l’impression de dormir sur une planche !
- C’est bruyant : plus ou moins vrai car le train grince pas mal, s’arrête souvent (et les arrêts sont annoncés par haut-parleur) mais les gens ne sont pas particulièrement bruyants.
- C’est sale : non ! les toilettes étaient basiques mais propres et ont été nettoyées à plusieurs reprises pendant le trajet
- La nuit a été moyenne à cause des nombreuses secousses et du mauvais matelas mais nous ne regrettons pas le voyage.
NB : Alors qu’au Laos on se demande où ils enterrent leurs morts (quelques rares petites pagodes autour des temples), au Vietnam la campagne est remplie de tombes, jusqu’au milieu des rizières !
Nuit dans le train























