Jour 11 : Purmamarca – Tupiza (Bolivie)

Ce matin, on nous a apporté le petit déjeuner dans notre bungalow et à 8h30 notre guide est là avec un nouveau chauffeur, plus jeune.

Purmamarca montagne aux sept couleurs

Malheureusement la montagne n’est pas encore éclairée par le soleil

Purmamarca - Tupiza
route vers Tilcara

Après un dernier coup d’œil à la montagne aux sept couleurs, nous partons vers le village de Tilcara (2460 m) où nous allons visiter la « Pucara« , un site pré-inca sur lequel quelques maisons ont été reconstituées par les archéologues avec des poutres en cactus. Il ne reste pas grand chose mais le site est joli avec ses grands cactus et une vue sur la vallée, magnifique.

Pulcara de Tilcara
Pulcara de Tilcara
Pulcara de Tilcara
Pulcara de Tilcara

Quelques maisons reconstituées avec leurs poutres en bois de cactus

Pulcara de Tilcara
Pulcara de Tilcara
Tilcara jardin botanique
Tilcara musée

Petit tour dans le jardin botanique d’altitude qui jouxte le site : belle collection de cactées comme les Trichocereus atacamensis et les Oreocereus celsianus (cactus blanc poilu), également des faux poivriers, des Acacias aroma et des quenuas (Polylepis tomentella), arbre dont l’écorce ressemble à du papier, que nous avions déjà vu au Pérou.

Nous finissons par le petit musée archéologique qui présente des restes de poteries trouvées dans des tombes. A noter que les momies ne sont plus exposées à la demande des indiens. La même polémique a lieu en ce moment au sujet des momies des enfants kollas du volcan Llullaillaco qui sont exposées à Salta et que nous n’avons pas pu voir car le musée était fermé.

 

Tilcara masques Chané

Quelques beaux masques de carnaval dans le musée de Tilcara. Comme je lui pose des questions sur les masques, notre guide propose de nous emmener voir un artisan qui refait les masques traditionnels du carnaval. Ce sont des masques de la culture Chané, fabriqués en bois de Yuchan (Chorissia insignis), une sorte d’arbre-bouteille dont le bois est extrêmement léger. Les masques représentent des animaux (perroquet, toucan, jaguar, puma, renard…). Le bois est peint avec des colorants naturels : charbon (noir), feuilles de piment (vert), coquille d’escargot (blanc), graines d’uruku (rouge). Les masques sont utilisés pour une fête qui a lieu en janvier-février après la récolte du maïs. Je choisis de ramener une jolie chouette.

route vers Humahuaca

Nous traversons le Tropique du Capricorne et continuons jusqu’au village de Humahuaca (2940 m). Assez coquet avec ses rues tirées au cordeau, quelques maisons anciennes avec des portes qui « font l’angle », son église décorée d’un retable en cactus doré à la feuille d’or et son cabildo (la tour de la mairie) d’où une statue de San Francisco sort, tous les jours à midi, pour bénir la foule. La sculpture évoquant l’indépendance du pays qui trône au sommet d’escaliers monumentaux est par contre tout à fait disproportionnée pour le village. Repas dans un petit restaurant local, El Fortin, qui propose des « comidas regionales« . Cuisine simple et correcte, menu à 40 pesos : empanadas, lama pané avec salade et fromage de chèvre à la confiture de chayottes. Musique des Andes et danses dans le fond de la salle qui est largement occupée par des groupes de retraités argentins en goguette.

 Humahuaca
 Humahuaca - monument de l'indépendance
 Humahuaca
 Humahuaca
 Humahuaca

Nous reprenons ensuite la route vers la frontière bolivienne (150 kms environ). De nouveau, ça monte, jusqu’à 3480 m à Abra Pampa, après c’est l’altiplano, un paysage désertique et quelques rares villages vraiment isolés.

route vers la Bolivie
route vers la Bolivie
route vers la Bolivie
route vers la Bolivie

Arrivée à La Quiaca, la ville frontière du côté argentin. De l’autre côté du pont, c’est Villazon, en Bolivie. 

La Quiaca
La Quiaca
Frontière Argentine - Bolivie
Frontière Argentine - Bolivie

Nous traversons le pont pour passer la frontière et satisfaire aux formalités avec l’aide de notre guide qui nous remet ensuite entre les mains du chauffeur bolivien qui nous attend de l’autre côté. Il se nomme Santos Donaire et ne parle que l’espagnol. Il va donc falloir se creuser la cervelle pour faire un minimum de conversation (du moins Patrice car mon vocabulaire espagnol se limite à quelques mots de politesse). Le changement est radical dès le pont franchi, les femmes sont coiffées de chapeaux melon et habillées de larges jupes plissées très colorées. Surprise : il y en a une installée à l’avant du 4X4 à côté du chauffeur, engoncée dans une surprenante superposition de vestes de laine. Santos nous la présente comme étant la « mamita ».

Nous prenons la direction de Tupiza. Il fait très chaud dans la voiture et notre mamita vire au rouge mais ne se découvre pas d’un fil. Paysage très semblable à celui de l’autre côté de la frontière, mais néanmoins avec plus de végétation et des rivières. La route est globalement goudronnée mais par moment il n’y a plus de route du tout et le 4X4 est indispensable pour continuer.

Route vers Tupiza
Route vers Tupiza
Route vers Tupiza
Route vers Tupiza
Route vers Tupiza
Route vers Tupiza

Tupiza semble être une ville assez banale au premier abord. Installation à l’hôtel Mitru, franchement plus sommaire que les jours précédents. En particulier il n’y a pas de chauffage. Pour l’instant la température est bonne, mais cette nuit ? On est quand même à 3000m ! Promenade dans le bourg, en particulier dans le marché aux légumes et à la viande (celle qui pendouille dans les étals est assez peu ragoûtante). Curieux contraste entre les femmes en habits traditionnels et les jeunes qui jouent en ligne dans l’internet-café.

 Tupiza
 Tupiza

Un petit bolivien qui avait très envie de se voir sur l’écran de l’appareil photo. 

Pour se procurer un peu de bolivianos (monnaie bolivienne), il faut retirer de l’argent avec la CB dans une banque, avec une commission de 5% car ils ne font pas de change ! Cela nous prend des plombes car il faut d’abord faire une photocopie des papiers d’identité dans un magasin, puis faire la queue à un premier guichet pour remplir la demande d’argent et à un second guichet pour obtenir l’argent ! (NB on avait bien trouvé un distributeur mais il ne fonctionne pas). Ce soir, repas pizza (les pizzérias fleurissent dans les rues, il faut dire que la nourriture bolivienne typique à base de pommes de terres et de céréales ne fait pas particulièrement envie). Pizzas tout à fait correctes accompagnées d’un pisco sour (et oui, mais on prend quand même peut-être un risque avec les glaçons) et d’une bonne bière locale.

Nuit à l’hôtel Mitru