Jour 15 : San Pedro de Quemes – Désert de Siloli

Malgré l’absence de chauffage, nous n’avons pas eu froid. Il faut dire qu’ils n’ont pas lésiné sur les couvertures et couettes. Départ à 9 heures après un petit déjeuner frugal (on est loin de tout on ne peut pas leur demander la lune non plus).

San Pedro de Quemes
San Pedro de Quemes

Santos charge la voiture avant le départ

San Pedro de Quemes - Désert de Siloli

Trajet du jour: du nord au sud de la carte en passant par le Salar de Chiguana, le belvédère du volcan Ollague et la laguna canapa

Santos pose devant le 4X4

Premier arrêt dans une zone avec des « cactus petrificados« , du moins c’est ce qui est noté sur la carte. On n’arrive pas bien à savoir si ce sont réellement des cactus ou des rochers en forme de cactus (vu notre espagnol, le mystère restera entier).

Cactus petrificados
Cactus petrificados

Salar de Chiguana : rien à voir avec Uyuni car il est beaucoup plus petit et la couche de sel est plus fine, mais le paysage est très joli car le salar est bordé de hautes montagnes enneigées. Traversée de la ligne de chemin de fer qui relie Uyuni à Calama au Chili. Santos n’hésite pas et le 4X4 franchit le talus et les rails.

Salar de Chiguana
Salar de Chiguana
Salar de Chiguana

Ici les traces des pistes sont à peine visibles. Santos connaît parfaitement son chemin et nous sommes bien contents de ne pas être seuls au volant

Salar de Chiguana
Salar de Chiguana
Salar de Chiguana
environs du volcan Ollague
environs du volcan Ollague

Belvédère du volcan Ollague (5865 m): très beau volcan toujours en activité (on voit d’ailleurs très bien la fumée qui s’échappe du cratère). Il est également exploité comme mine de soufre. Paysage curieux aux alentours avec d’énormes boules d’azorella compacta dans un paysage de roches érodées, un vrai gruyère minéral.

Belvedere du volcan Ollague
Belvedere du volcan Ollague
Azorella compacta
Belvedere du volcan Ollague

La roche est tellement découpée que l’on y voit facilement des formes comme ici une sorte de renard

Belvedere du volcan Ollague

Laguna caňapa : un lac de montagne somptueux près duquel nous nous arrêtons pour déjeuner. Bon poulet avec riz et bananes plantain, ainsi qu’un tubercule local, l’oca (Oxalis tuberosa), une sorte de pomme de terre allongée de couleur rose au goût un peu acide. Le paysage est à couper le souffle et, ce qui ne gâte rien, la lagune est habitée par de nombreux oiseaux. Nous identifions la mouette des Andes à la tête toute noire, l’avocette des Andes avec son curieux bec recourbé, le gravelot d’Azara ou plumier d’Azara avec une virgule noire sur l’oeil, le canard huppé aux yeux oranges et surtout le flamand de James, magnifique avec son bec jaune bordé de noir, son cou rose et son plumage presque rouge sur le dos. Superbe spectacle que de voir les flamants décoller en courant sur l’eau, puis planer au raz de l’eau.

Piste vers la laguna canapa
Laguna canapa

C’est la première fois de la journée que l’on voit une autre voiture

Mouette des andes
Mouette des andes

Une mouette des Andes pas très contente de nous voir sur son territoire et le petit garçon de notre mamita 

Le jeune fils de notre mamita
Flamants de James
Laguna Canapa
Flamants de James
 Canard huppé
Gravelot d'Azara
 Canard huppé
Flamants de James
Avocette des Andes
Laguna canapa
Laguna canapa
Flamants de James
Flamants de James

La deuxième lagune de la journée, la laguna Hedionda est également très belle et abrite elle aussi de nombreux flamands. Nous y passons encore un bon moment. Depuis ce matin nous culminons à plus de 4000 m d’altitude et tout va bien, pas d’essoufflement, pas de maux de tête.

Laguna Hedionda
Laguna Hedionda
Flamants de James
Flamants de James
Laguna Hedionda
Flamants de James
Laguna Hedionda
Nous poursuivons par les lagunas Charcota, Honda et Ramaditas, avant de gagner le désert de Siloli. C’est encore un magnifique paysage pelé avec des montagnes aux sommets enneigés, du sable et de la neige gelée façonnée par le vent. 4500 m. Nous marchons dans la neige épaisse. Elle est tellement gelée, qu’à part sur l’extrême bord, on ne s’y enfonce pas du tout. Santos nous dit même qu’elle est tellement compacte et coupante qu’elle peut facilement crever les pneus d’un 4X4 si on roule dessus.
Désert de Siloli
Désert de Siloli
Désert de Siloli - Hôtel du Désert

Installation à l’hôtel du désert. 4600 m. Il n’y a rien à des kilomètres à la ronde. Impression d’être seuls au monde, paumés au milieu de ce désert glacé. Cette fois nos trois compagnons de voyage s’installent aussi à l’hôtel. Ca marche comme hier au soir : il faut prendre la douche rapidement pour avoir de l’eau chaude et électricité et chauffage ne fonctionnent que de 18 à 23 heures. Nous avons une chambre matrimoniale, mais comme elle est sans chauffage, nous optons pour une twin avec chauffage! Petit maté de coca de bienvenue.

Désert de Siloli - Hôtel du Désert
Désert de Siloli - Hôtel du Désert

Nous ressortons faire quelques photos avant le coucher de soleil (la lumière est somptueuse), sans toutefois trainer car il fait un froid de canard. Repas sur place avec Santos, la cuisinière et son gamin. Personnel très souriant. Repas correct avec soupe, viande accompagnée de légumes et flan. Nous partageons une bouteille de vin avec Santos. Demain il faut se lever tôt car nous avons une grosse matinée de promenade et un rendez vous à midi au poste frontière chilien.

Nuit à l’hôtel du désert

Désert de Siloli

Arrivée des seuls autres clients du jour !