Jour 5 : Mary River – Jabiru (Kakadu National Park)

Nous émergeons vers 7h après une bonne nuit. Premier café (soluble) dans la chambre histoire de se réveiller en douceur puis petit déjeuner au restaurant. Les saucisses et autres haricots ne nous disant vraiment rien, Patrice prend un petit déjeuner continental et moi, un simple « vrai » café sachant que nous avons encore des barres de céréales et que je préfère largement cela aux toasts-beurre-confiture industrielle. Joli loriot verdâtre dans le jardin.

Mary River - Jabiru
Loriot verdâtre
Nous partons ce matin vers l’entrée nord du parc national de Kakadu. Jolie route bordée de pandanus. Petit arrêt pour admirer un groupe de cacatoès corella qui se sont posés sur une pelouse pour profiter de l’arrosage.
Cacatoès corella
Cacatoès corella

Les limites du parc ne sont pas indiquées. Nous avons acheté à l’avance le « permis voiture » via internet mais il n’y a aucune guérite et personne ne nous demande rien. Après la traversée de la South Alligator River, nous nous engageons sur le Mamulaka walk. Nous gagnons d’abord une plateforme d’observation aménagée qui surplombe un plan d’eau couvert de plantes aquatiques puis nous faisons une agréable marche (très bien balisée) de 3 kms sur une langue de terre longeant le même plan d’eau, au milieu des pandanus et des eucalyptus. Il fait vraiment chaud et il y a pas mal de mouches qui nous tournicotent autour du visage.

A part ces deux inconvénients minimes, l’endroit est très joli et les oiseaux particulièrement nombreux : Ibis à cou noir, dendrocygnes à lunules, grandes aigrettes, hérons intermédiaires, jacanas à crête, talèves sultanes, aigrettes pie, cygnes noir, cormorans pie, anhinga roux, canaroies semipalmés, milan siffleur, cacatoès à huppe jaune, diamants à longue queue, plus tous ceux que nous n’avons pas identifiés.

South Alligator River
Aigrette
Ibis à cou noir
Mamulaka walk
Cormorans pie
Talèves sultanes
Milan siffleur
Diamant à longue queue
Canaroies semi-palmés
Cela sent vraiment le printemps avec le début de la floraison de nombreux arbres : des acacias ornés de serpentins jaunes (Acacia dimidiata – Swamp wattle), des brachychitons megaphyllus (Red-flowering kurrajong) dont les ramures nues sont décorées de grosses fleurs rouges et des buissons de Turkey bush (Calytrix exstipula) aux multiples petites fleurs roses.
Brachychiton megaphyllus
cacatoès à huppe jaune
Mamulaka walk
Fleur de Kapok
Pandanus
Mamulaka walk
Calytrix exstipula
Arrêt au Bowali Visitor center juste avant Jabiru. Il y a une salle d’exposition sur la géographie et l’écologie du parc. On y apprend que les aborigènes distinguent six saisons dans le cycle annuel : Gunumeleng (oct/déc) avant le wet (très chaud et déjà humide), Gudjewg (janv-mars) le wet (chaleur et humidité maxi), Banggerreng (avril) très orageux, Yegge (mai-juin) saison des brumes début du dry la saison sèche, Wurrgeng (juin à mi-août) le dry et Gurrung (mi-août à sept) fin du dry et début d’un nouveau cycle. On peut également trouver dans l’espace visiteur des cartes gratuites bien faites avec les promenades balisées ou acheter son « car pass » si on ne l’a pas fait avant. Nous prenons un petit sandwich sur place et faisons quelques emplettes dans le magasin de souvenirs qui a de jolies choses (mais plutôt chères).
Calendrier aborigène
Installation rapide dans notre hébergement du jour, une chambre sur pilotis avec toiture en épaisse toile de tente à l’Anbinik Kakadu resort à Jabiru. La salle de bains est privative mais située quelques mètres plus loin dans un bâtiment en dur. L’eucalyptus qui est au-dessus de notre « tente » est rempli d’énormes chauves-souris, des little red flying fox qui ont vraiment des têtes de renard. Elles sont assez bruyantes, volent un peu partout et bougent les ailes comme pour s’aérer (et peut être lutter contre la chaleur qui est étouffante aujourd’hui). Le seul inconvénient, c’est l’odeur un peu âcre des déjections de chauve-souris. Le campement est également habité par d’énormes corbeaux qui donnent régulièrement de la voix. On espère que tout ce petit monde sera plus calme la nuit…
Little red flying fox
Anbinik Kakadu resort à Jabiru
Little red flying fox
En route vers Ubirr, nous faisons un premier arrêt à Bardedjilidji où il y a une autre promenade balisée, le Bardedjilidji Sandstone walk (2,5 kms faciles). Cette fois, le sentier chemine au milieu de rochers très érodés qui ressemblent à des empilements d’assiettes. Très jolie promenade même si à l’entrée du chemin, deux panneaux signalent qu’il y a des buffles sur la zone et des crocodiles qui ont été vus pas loin du sentier. Marcheur, tu ne diras pas que tu n’étais pas prévenu ! Nous ne voyons pas de grosses bêtes mais nous ne nous attardons pas lorsque le chemin passe vraiment en bordure de rivière.
Kakadu National Park
Kakadu National Park -Termitières
Bardedjilidji walk
Bardedjilidji walk
Bardedjilidji walk
Bardedjilidji walk
Bardedjilidji walk
Bardedjilidji walk
Bardedjilidji walk
Autre petit arrêt à Cahills crossing. C’est un endroit où il y a un gué pour traverser la rivière. Le passage est possible pour les 4X4 seulement (et encore car l’eau est profonde, 70 cm d’après la toise). Le courant est assez fort et d’énormes crocodiles essaient, eux,  de traverser la route en remontant le courant ! Le spectacle est étonnant et nous passons un bon moment sur un surplomb qui domine la scène. Je préfère être sur le bord que dans les voitures qui traversent ! Quelques jours plus tard nous avons vu sur une coupure de journal qu’il faut parfois secourir les occupants de véhicules qui se font emporter par le courant et risquent de finir dans le ventre des crocos.
Cahills crossing
Cahills crossing
Cahills crossing
Cahills crossing
Patience et longueur de temps …
Cahills crossing
Cahills crossing
Site d’Ubirr : sentier balisé qui longe des cavités dans le rocher où l’on peut voir des peintures aborigènes représentant des personnages, des tortues et des poissons comme le barramundi et le poisson chat. Vu l’humidité ambiante il est assez étonnant que les couleurs soient aussi bien conservées. Le chemin monte jusqu’à un point de vue, le Naardab Lookout. De là, on domine toute la plaine jusqu’à la terre d’Arnhem. Ce n’est pas encore l’heure du coucher de soleil mais la lumière de fin d’après-midi adoucit les contours et réchauffe l’ocre des roches. Nous restons là un bon moment à admirer le paysage et sa magnifique palette de verts.
Ubirr
Ubirr
Ubirr
Ubirr
Ubirr
Ubirr
Ubirr
Ubirr
Loriquet arc-en-ciel
Ubirr

Il y a également de nombreux grevilleas dont les fleurs font le bonheur des loriquets arc-en-ciel. Retour à Jabiru presque à la nuit. Avant tout une bonne douche s’impose car nous avons abondamment sué toute la journée (la combinaison chaleur et humidité est redoutable). Pour le dîner, nous suivons les conseils de notre logeur : nous allons manger au restaurant de l’Aurora lodge juste à côté. Les tables sont installées à côté d’une jolie piscine. L’endroit est agréable et le repas tout à fait correct : une énorme salade de poulet pour moi, un fish & chips et un dessert pour Patrice, le tout accompagné d’une bouteille de vin blanc bien frais (80 AUD soit environ 60 euros pour le repas ce qui est raisonnable pour ici).

Il n’y a pas de climatisation dans la tente mais nous avons un ventilateur à pâles. Il tourne comme un malade sans nous faire réellement de l’air mais c’est mieux que rien.

Nuit à Jabiru à l’Anbinik Kakadu resort (Bush Bungalow)

http://www.kakadu.net.au/

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